Superbe journée d’entrainement. Bon thermique en sortie de déco, je gagne sur le bord d’attaque du nuage et me dis déjà que les starts vont être pénibles pour jouer avec la limite! Un aller-retour d’une douzaine de kilomètres vers l’Est, en remontant le vent et en suivant le Rio Doce. Le ciel passe au bleu je me fais un essai de retour au but en partant un peu bas. Ca rentre tranquille. Je remonte me poser au déco, petite pause. Et c’est reparti pour un aller-retour d’une douzaine de kilomètres, au Nord ce coup-ci, en traversant la ville. J’ai cru comprendre que cela n’est pas autorisé, mais ça marchait du feu de dieu, avec de superbes vues sur la ville et le Pico da Ibituruna.
Passaporte por favor!
Des avantages et inconvénients du parapente et de l’équipe de France: hier matin, dans la file pour passer la douane de Rio, nous nous faisons alpaguer en compagnie d’Arnaud avec une douzaine de passagers. L’idée: entretien poussée individuel avant entrée sur le territoire. Par chance je suis appelé le premier, le policier parle un peu français, je parle un peu portugais, ça devient sympathique, il me demande ce que je viens faire. Première réponse: tourisme, bon point, puis je lui dis que je viens faire une Coupe du Monde de parapente, mauvais point. Je rajoute qu’avec Arnaud nous représentons l’équipe de France, très bon point. Le gars nous fait passer à tous les deux la ligne jaune, nous grillons tout le monde pour avoir le tampon magique. Le policier me glisse que pour une compétition, normalement un visa est nécessaire, mais que puisque nous sommes des « officiels », ça passe! Bemvindo ao Brasil!
En vol
Les urubus sont bien pratiques, à tous les étages. Il y a en gros deux étages: en haut ça monte bien sous les nuages, un peu en colimaçons tout de même. En bas il faut regarder les collinettes et tout prendre. Taux de montée moyen dans les 1 à 1,5m/s, quelques +3 sporadiques, plafond dans les 1500 pour un déco à 1100 et le sol à 200. Pas trop de vent, d’ailleurs il tournicote un peu, entre Nord et Est, et n’est pas régulier sur toute l’altitude de travail. Sinon, j’ai l’impression de toujours savoir voler, c’est pas comme le vélo mais tout comme. Elisa et Orlane me poudrent dans le thermique en me faisant l’extérieur, soit je n’ai pas fait assez d’exercice, soit, soit, ben je n’ai pas fait assez d’exercice cet hiver! Enfin question décalage horaire, si j’ai été fatigué ces derniers temps c’est que je n’avais pas dû absorber le décalage au retour de Castelo!
Ca pulse
Un truc rigolo pour terminer: j’ai gardé mon cardiofréquencemètre toute la journée, et voici la partie qui concerne mon vol. C’est trop fort: plus je vole, plus mon rythme cardiaque baisse. Par contre, avant chaque déco, ça monte pas mal, jusque 140, et ensuite mon petit coeur redescend tranquillou autour de 100. Au total de la journée, dans les 3500 kCal, il faut bien tout ça pour faire passer le rodizio d’hier soir. Mais promis, pas de caipi avant samedi prochain! Quoique, avec le système de discard…
Allez, allons nous inscrire, entendre la bonne parole et participer à la cérémonie d’ouverture. Promis je ne m’énerve pas après les changements foireux de règlement qui nous sont promis. Atè mais!
Ben en fait j’ai planté quelques bons wings pour me mettre à hauteur, et les 160 c’est plutôt après quand tu prends la voile en bouchon, équipé pour l’hiver alors qu’il faut 30°, et que tu remontes le bout de pente…
La repose au déco était difficile (rythme à 160) ?