Roland
Quels conseils donnes-tu à de nouveaux compétiteurs ?
Jean-Marc
Concernant le matériel je leur dirais que « l’habit ne fait pas le moine » et que l’on est plus efficace à 100% sous une DHV 2/3 qu’à 70% sous une voile de course. Ne grillez pas les étapes et forgez vous une expérience de pilotage et de « vrac » avant de faire le pas. C’est un réel plaisir de piloter une voile de course, ça glisse, ça vole vite, ça réagit rapidement, ça communique… mais, mais, mais, lorsque ça papillote au dessus du casque il faut vite avoir les bons gestes.
Dans l’esprit, la compétition est un très bon moyen de progresser en toute sécurité, les Directeurs d’Epreuves connaissent à fond leurs sites de vol et les coins à éviter. Cela vous permet de découvrir différentes aérologies et milieux de vol, de partager ses expériences et de faire avancer son niveau technique et d’engagement.
Denis
Il ne suffit pas de participer à une compétition pour être compétiteur. Dans notre activité, la compétition est un outil de progression; C’est le meilleur stage cross semi-organisé qui existe, avec parcours tracé, cheminements matérialisés et tout et tout… Après le vol, les débriefings et échanges sont spontanés autour d’un coup à boire. Devenir compétiteur se fait dans un deuxième temps; c’est une réflexion puis un engagement à plus ou moins long terme que l’on prend , qui induit des étapes dans sa progression future. Très tôt, il est nécessaire de se rapprocher des structures fédérales, des écoles et des pilotes d’expérience pour définir ensemble des axes de progression.
De manière plus générale, je crois qu’il faut se donner les moyens de ne pas griller les étapes et d’y aller avec une extrême douceur; de bien se connaître et de ne pas vouloir ressembler au voisin, mais juste de s’en inspirer. N’oublions pas que la sanction est lourde, si on dépasse ses capacités un cran trop loin.
Maxime
Mon conseil est d’abord de venir en compète pour se faire plaisir, partager sa passion, chercher à progresser. La compétition c’est aussi une école d’humilité, les ego peuvent en prendre un coup. Le premier objectif que je pourrais recommander à un nouveau compétiteur, c’est d’évacuer la pression du chronomètre pour chercher à boucler ses manches. Franchir la ligne d’arrivée c’est une joie immense la première fois qu’on y arrive, quel que soit le temps pris pour cela, et cette joie est à chaque fois renouvelée lorsqu’on y parvient de nouveau.