Coupe du Monde Argentine 2007: manche 5 (jour 8)

Et bien les jours se suivent et se ressemblent, à la nuance près que je me suis senti moins seul devant aujourd’hui. Nous sommes à l’attaque avec Jean-Mi dans la course au but de 60km, suivis de Charles et Julien. Mais le discours de Denis n’a peut-être pas été parfaitement compris par tout le monde au sujet de l’état d’esprit à avoir, car nous sommes 6 Français posés à la B3. Jusque là cela avait bien fonctionné en avançant bas sur l’avant-relief, mais à la balise, ça n’a pas fonctionné du tout. Du coup, nouveau tas.

Le moment du bilan approche. Il ne reste plus qu’une manche demain et le résultat en points sera loin du compte. Au moins je vole devant, je ne suis plus impressionné par les meilleurs (sauf une demi-douzaine encore), je me fais plaisir en l’air, mais parfois le plaisir est de courte durée. Attendons le résultat de la dernière manche pour pour compter les bouses.

Hier a eu lieu l’assemblée générale de la Coupe du Monde. Pas grand chose à dire, sinon que les comptes sont positifs et que le projet d’épreuves sélectives continentales (Europe, Asie, Amériques) pour une finale intercontinentale est relancé pour 2009. Le titre de Championnat du Monde PWC est même avancé, histoire d’entretenir la gueguerre avec la FAI. Difficile de se faire une opinion sur ce projet, je suis un peu jeune dans le circuit. Il me semble effectivement que le circuit est trop centré sur l’Europe en ce moment, et que seulement 35 pilotes peuvent s’offrir les 5 étapes du circuit complet. Mais par ailleurs les organisateurs ne sont pas légion non plus, alors comment pouvoir « allonger » le circuit, car il ne faut se leurrer, les meilleurs et ceux qui le pourront se payeront un maximum d’étapes pour pouvoir se qualifier à la finale. Donc on en revient à des déplacements plus nombreux encore et des moyens financiers encore supérieurs.

Sinon, aujourd’hui, dans la série des trucs qui énervent de bon matin: le paiement de la note d’hôtel (si on peut appeler cet établissement ainsi). Après le barbecue à 10 brousoufs qui passe subitement à 15 pour un pauvre demi-morceau de viande trop cuite sans accompagnement, après les récupes qui nous posent au bar/magasin de leur copain au lieu de nous ramener au PC course, après les traditionnels taxis qui roulent sans compteur, après l’hôtel qui double ses tarifs la veille de notre arrivée, voici la suite de « les gringos sont des porte-monnaie sur pattes ». Hier nous tombons d’accord avec l’organisation pour régler la note en Euros au taux de 4,50 non sans avoir renégocié le prix de la nuitée. Ce matin je viens donc avec mes sous, 350 brousoufs/4,50 = 77 Euros, je suis tout à fait prêt à abandonner 3 Euros sur les 4 billets de 20 que je donne. Mais là, surprise le taux est revenu subitement à 4,20 malgré l’accord de la veille et bien contrairement à la pente naturelle du taux de change Euro/Pesos. Bref tout ça fait passer l’addition à 83 Euros, je file donc mes 4 billets et 14 pesos en rabe, pour le personnel…

Et le mot du jour revient à Drouin-Drouin, à l’attéro après notre tas, totalement soutenu par Jean-Ba: « quel p… de site de m… à la c… », fin de citation.