Nouvelle manche sous le voile d’altitude aujourd’hui. Nous avons une distance de 53 km à parcourir en temps mini avec heure limite. Sachant que l’heure limite de start est moins d’une heure après l’ouverture de la fenêtre de décollage, cela revient à une course au but. Deux argentins prennent tout de même le start 15 minutes avant la limite et bien leur en a pris: si l’un d’entre eux pose en route le second gagne la manche. Ils connaissaient suffisamment les lieux pour voler seuls en plaine.
Je prends le start pile poil à l’heure limite, une quinzaine de minutes avant la grappe principale. Une bonne partie des pilotes ne survivront pas à l’entrée de la plaine et poseront peu après le start. Je continue donc ma route devant, et même Bertrand qui me rejoint un moment décide de temporiser pour attendre la grappe. Bien lui en prend à lui aussi, il ira au but avec cette grappe d’une vingtaine de pilotes.
Parce que pour ma part, j’ai les grosses boules ce soir. J’avance bien sur le parcours, pas trop vite, je trouve les déclenchements, je dérive les bulles, les kilomètres diminuent, la finesse au but aussi. Mais avant une grande zone boisée, en essayant de me réaligner au vent du goal, je crabe et me fais appuyer pratiquement jusqu’en bas, et n’ose pas m’aventurer sur cette partie sans attéro possible. D’ailleurs un pilote sera contraint un peu plus tard de se poser dans les arbres, bien mal lui en a pris.
En terminant de plier mon aile je vois le fameux groupe de 20 me passer sur la tête, un poil plus haut, et trouver un monstre thermique sur la forêt qui les mènera au but. Dommage…