Discipline, rigueur, contrôle de soi, le groupe, recentrage, le groupe, replacement, le groupe, rush sur la ligne. Voici les maîtres-mots du jour. L’avantage méconnu de cette tactique, c’est l’économie d’énergie. Certes il faut être concentré. Mais autant j’ai fini vanné hier, autant je termine comme une fleur aujourd’hui. Bon ok, je ne sens peut-être pas la rose après 4h de pilotage dans un air à 30°C! Mais là, j’ai déjà pris ma douche, trop cool.
Vol de nuit
Pour le début de la manche, en fait pour 80% de la manche, la lumière est coupée (je triche un peu sur les photos, parce que j’ai de la chance). Un voile nous recouvre tout le terrain de jeu. Nous débutons donc par une branche bras hauts vers la première balise. Juste quelques coups de speed lorsqu’une aile marque un thermique. Après la balise, dans le plus sombre de la journée, nous trouvons le meilleur vario de la manche, un bon 3 m/s. Etrange pays.
Direction la deuxième et dernière balise, à 10 km du but. Elle est au soleil, au loin. J’essaye d’avancer en première ligne du groupe, toujours sous le voile, sans pour autant négliger mon altitude. Je sens que cela va accélèrer franchement pour les 20 derniers kilomètres. Et cela ne rate pas. 1, 2, 3, soleil! Cela va boucler, tout le monde s’énerve, un tour par ici, deux tours par là, merci les urubus, le rythme augmente franchement.
Tout à coin, mais pas plus
Je me place pour rentrer au but par un collu, parce que bien entendu il est placé derrière un relief, ce but. Je pushe tout ce que je peux. Ma ligne de rentrée est bien tendue. Je peux tenter de la gagner. A moins de 2 km des points temps je lève le deuxième barreau, à la fois parce que j’ai besoin de finesse et parce que je suis Chuck et Stan qui me montrent la voie entre les collinettes dans une bonne dose de turbulence. Bah, 15ème à une minute du premier, je prends en l’état. Certains n’ont effectivement pu passer la ligne, d’autres se sont refaits sur le toit d’une maison, c’est très bien comme ça.
Je suis bien content de ce que j’ai produit. Cela n’a rien d’évident pour moi, et cela a payé. Reste à confirmer!
Bravo Maxime, cela n’a pas l’air simple ces manches. Accroches toi et lâche rien non de non !
Romain
Merci Maxime. On est vraiment dedans. Mais arrête de nous faire peur, je ne dors presque plus à cause du mur de parapente d´avant hier. En tout cas, ca donne envie d´en découdre en compêt. Que ce soit en très haut niveau ou en moins bon niveau, finalement et c´est heureux, le jeu, le plaisir du jeu et la frustration du jeu sont très semblables.
Frères, faisons de la compêt, assouplissons nos cervicales et vivons heureux… ;-p
jérôme