Nous sommes donc un vendredi 13, jour de superstition. Le genre de truc qui ne m’influence pas trop, sinon pour acheter une fois de temps en temps un billet de loterie. Il n’y a pas de PMU à Charles de Gaulle, ce sera donc pour une autre fois. Il me reste à prendre mon avion. J’aime bien prendre l’avion et j’aime bien le terminal 2G, on y trouve des petits coucous. Comme je m’y suis pris un peu tard pour m’enregistrer en ligne, je récupère le siège 25A, tout au fond de l’Embraer, près des toilettes, là où il y a le plus de survivants dans les crashs.
12h00: « Your captain speaking: les conditions à Vigo, 15°, de la pluie, du brouillard. L’aéroport est en chantier, le dispositif ILS ne fonctionne pas. Nous allons tout de même descendre tenter d’apercevoir la piste. Atterrissage prévu à 12h20. »
12h10: « PNC préparez-vous pour l’atterrissage. » Et hop on sort les volets.
12h15: nous sortons de la couche, 300m/sol, de la pluie, de la crasse, des bans de brouillard bas… un bon week-end de la Toussaint à Ayn (j’y reviendrai pour expliquer les photos) ou un départ de X-Alps au Dachstein, au choix.
12h18: nous rentrons dans du brouillard, remise de gaz, percée de la couche, annonce d’un déroutement sur Santiago au nord de Vigo, un bus devra nous acheminer à Vigo, posés 20 minutes plus tard.
13h50: après une longue attente faite de quiproquos, enfin cette étiquette Priority sert à quelque chose, mes bagages sortent les premiers, juste pour que je constate qu’ils sont restés une heure sous la pluie, bien la voile, et que ma valise a été fort maltraitée. Pas grave, j’esquive le bus dans une superbe manœuvre de modification de ma location de voiture, certes au prix d’un téléphone sur la tête de Calixte, et je récupère en lieu et place de la C3 réservée une magnifique C5 avec 5km au compteur. Je peux roder les essuie-glace jusqu’à Montalegre. D’ailleurs on m’avait déjà dit que la Galice ressemblait à la Bretagne. Ce n’est pas vrai. En Bretagne on peut voir le soleil tous les jours, pas longtemps, mais on le voit.
Et me voici donc arrivé à Montalegre dans une ambiance type Halloween, en plein mois de juillet. Comme quoi il n’y a vraiment plus de saisons ma bonne dame!