- Auteur: Yannick Noah
- Éditeur: Plon
Ce dimanche, bloqué chez moi par une pluie continue, j’ai décidé de me plonger dans une dernière lecture, un livre que j’ai mis plus d’un an à trouver et que j’ai dévoré en une journée. Car il n’est plus édité, vous ne le trouverez qu’avec de la patience sur eBay ou chez un bouquiniste. Je vous le recommande au plus haut point.
Du coup j’avais un peu menti dans le billet d’hier. Il m’en restait un. Et sans le savoir j’ai respecté l’adage populaire, je me suis gardé le meilleur pour la fin.
La cerise sur le gâteau
Énormément de choses sont abordées dans cette confession. Vous aimez ou pas le personnage, le sportif, le chanteur, peu importe. Il est certainement traversé de contradictions, encore plein de déchirures internes, mais nul n’a besoin d’être "parfait" pour être intéressant, pour avoir des choses à dire et à partager. Et je me suis retrouvé dans tellement de chapitres que c’en est dur à croire. Dans la démarche, l’attitude, la recherche sur soi, la quête, le questionnement, même si le professionnalisme et l’exposition médiatique du tennis n’ont rien à voir avec le petit monde du parapente.
Son propos se résume par une expression de Dan Millman: "athlète intérieur". Mettre son sport au service de sa vie, et pas l’inverse. Bien faire à fond ce qu’on entreprend. Être ici et maintenant. La boucle est bouclée, j’ai ma conclusion.
A lire d’urgence par tous, sportifs comme éducateurs!
Salut,
Je lis le fil de tes pensées depuis quelques temps, j’ai lu aussi quelques billets anciens dans le désordre. A un niveau très différent, j’ai eu moi aussi à réfléchir sur moi-même et à tenter de m’expliquer certaines choses. J’ai finalement pu trouver ma conclusion à moi.
Ce que je ne comprend pas dans ta réflexion, c’est à quel niveau elle se situe. Si c’est au niveau de la compétition, du parapente ou de ta vie en générale. Tu reviens toujours à la compétition et à tes expériences de vol en course. Comme si rien d’autre ne pouvait exister, pas même une autre forme de vol.
J’aimerai comprendre ça. Un peu par curiosité, pour mieux cerner ton cheminement, un peu aussi parce que ma conclusion semble très différente de la tienne.
Merci
Etienne
PS: J’étais à la compet B du vercors et j’ai beaucoup apprécié ton débriefing. Merci
Bonjour Étienne,
Merci beaucoup de ton commentaire. Il contient quelques clés et me permettra peut-être d’être un peu plus clair.
Dans ton message: 1/ la remise en question 2/ la volonté de progrès 3/ pas de solution universelle toute faite 4/ à chacun sa voie, certainement existe-t-il même plusieurs chemins. Je suis totalement en phase avec ces messages.
Dans ma démarche: je ne parle normalement sur ce blog que d’expériences en rapport avec ma pratique compétitive en parapente, en tout cas je reste sur le thème parapente. Donc je ne m’étendrai pas sur ce blog comme sur un divan. Ensuite je cherche à faire partager mon parcours, pas ma destination. Quand je trouve une clé que j’estime généralisable, je la donne. Quand elle est personnelle, j’aurai tendance à la garder, tout au plus à la suggérer.
Si tu n’as pas l’enchainement complet, en voici un résumé: je me suis pris un bon caramel aux Championnats d’Europe en Autriche au printemps. Un incident de vol qui a révélé en moi certains malaises. J’ai cherché à les identifier, à analyser la période assez sombre pour moi qu’ont été les 6 mois qui ont précédé la sélection, à revivre des expériences plus anciennes et à enfin comprendre pourquoi j’ai agi ou réagi alors d’une manière ou d’une autre. Les lectures et des rencontres depuis lors m’ont permis de faire une grande avancée sur mon chemin.
Je ferai de la compétition pendant un certain temps, je volerai un peu plus longtemps, et surtout je vivrai beaucoup plus longtemps. J’aime le parapente mais j’aime bien plus la vie. J’essaye de bien faire ce que je fais en général. J’apprécie énormément ce que me procure le parapente. La compétition m’a permis de réaliser certaines choses sur moi. Voila pourquoi j’en parle et pourquoi je continue, un temps encore. Parce que ce que j’apprends me sert, parce que je trouve matière à transposer. Et bien sûr parce que je ressens du plaisir.
Pour finir une spéciale dédicace pour Sylvain de la part de Charles Barkley à qui ont demandait ce qu’est la pression: "Le pression? C’est pas un truc qu’on met dans les pneus?".
Maxime
Bonjour Maxime,
Comme Etienne et bien d’autres, je lis toujours avec attention ton blog, fort instructif à bien des égards.
Dans la lignée de la réflexion sur soi (et aussi un peu le vol !) as tu lu "Jonathan Livingston le Goeland" (par Richard BACH) ?
Si oui, qu’en penses tu, as tu trouvé des pistes ?
Si non, je t’engage à le faire rapidement ! 🙂
Bonne journée
Dobol
Oui, un joli conte philosophique, à plusieurs niveaux de lecture, une source d’inspiration potentielle.
hello Maxime,
retour de vacances, j’ai de la lecture en retard chez toi!
J’aime particulièrement : ‘Je ferai de la compétition pendant un certain temps, je volerai un peu plus longtemps, et surtout je vivrai beaucoup plus longtemps.’
T’as tellement raison! La compèt est un super lieu de rencontres et de dépassement de soi, mais la vie ne s’arrête pas à la ligne d’arrivée.
Je file découvrir toute tes lectures estivales.
Nicolas