L’atmosphère du jour est plus humide que les jours précédents, pourtant c’est la brise de vallée qui va conduire à l’annulation en l’air de la manche. Nous avons commencé par un zigouigoui dans la vallée du Louron avant de nous refaire sur le déco avec Pierre et Richard (ne pas oublier le « et »). Nous prenons alors un peu d’avance sur la troupe, le temps de constater l’épaisseur de la couche de brise sur Saint-Lary. En arrivant aux Granges sur le chemin de l’Arbizon, nous buttons sur un mur au niveau de la crête. Enfin surtout Pierre, car avec Richard nous rencontrons le sous le vent.

Mais sous le vent au soleil, cela thermique! Alors j’accroche une bulle moins pourrie que les autres qui me permet de sauter l’arête et me replacer sur la face au vent. Les poursuivants nous étaient passés devant, je les recolle. Ils se jettent sur l’Arbizon, pas moi! Les niveaux 2 en radio font alors rapidement place aux niveaux 3. Jean-Paul est dans le secteur, informe Kevin, qui décide sagement de l’annulation de la manche. Je rentre alors en volant, trouve un nouveau passage à la Ratière, respecte la consigne de poser en hauteur, je me repose au déco. Le doc présent sur place me demande de ne pas redécoller, difficile d’aller contre un avis médical, ce sera redescente en navette!

Petit retour sur la manche d’hier: à l’analyse j’ai fait une double intoxication sur la première erreur, celle à 150 points. Nous partons à 4, entre connaissances, sur un choix de vol libre (brise, soleil, trait du GPS) influencé par des certitudes de briefing (la voie royale et sans risque). Mais nous avons eu tort de quitter le gros groupe en compétition. Les choix auraient été inversés, les 40 pilotes à droite et nous à gauche, nous aurions bien certainement perdu également. Quant à l’erreur à 200 points, ce fut de ne pas m’accrocher à mon petit groupe et de rechercher ma solution personnelle au problème posé. Mais au fond de moi je suis content de cette bataille finalement gagnée pour le bouclage en utilisant un maximum de mes ressources.