Nous avons appris ce matin la décision de la FFVL de ne plus autoriser les voiles de compétition en compétition (vous avez bien lu). Suivie de l’annonce de la démission du président de la commission compétition. Que voulez-vous ajouter à cela? Ceux qui avaient leur solution bien prête sans connaître le sujet ont trouvé le problème qui leur manquait. Je ne sais plus si cela vaut encore le coup (et le coût) d’essayer d’être constructif et de faire des propositions étayées.
Me concernant l’impact à court terme est limité en pratique: je n’avais prévu de participer qu’à 2 Coupes du Monde dans les 2 prochains mois et elles restent en « open ». Demeure l’incertitude sur les Championnats de France à la Réunion en novembre, peut-être le vent aura-t-il changé de direction d’ici là, sous les alizés. J’aurai le temps de faire un point personnel sur ma pratique dans l’intervalle.
Dernières pensées avant la nuit
Je croyais que le balancier allait retrouver un équilibre, qu’après s’être vendues comme des voiles école les voiles de compétition allaient retrouver leur marché et un volume de vente adapté, fonction non de l’offre, non de la satisfaction du besoin ou des envies, mais fonction des compétences nécessaires à leur utilisation. En Autriche en 2010, sur une FAI1, j’ai appris la leçon à la dure, je n’avais pas été suffisamment préparé au nouveau matériel, ceci agrémenté d’un certain état psychologique sur le moment, et depuis je m’étais doucement réadapté. J’ai bien essayé de porter cette parole, en vain. Pour rien, pour personne sinon moi.
J’avais bien encore quelques idées. Comme proposer un scoring uniquement basé sur le temps, genre Tour de France, pour une meilleure lisibilité des résultats et des situations de course, avec une formule simple en cas de non-bouclage de la manche. Comme proposer des points d’altitude au goal pour limiter les effets de bord du plané final: pas de point temps pour une arrivée à moins de 200m/sol sur la ligne, 1 seconde de bonification par mètre au-dessus de 200m/sol jusqu’à 800m/sol, donnant ainsi jusqu’à 10 minutes de bonus pour une arrivée haute et correspondant à une Vz moyenne de 1m/sec. Mais personne n’écoute, la compétition et le haut niveau n’intéressent que ceux qui en sont.
Vous reprendrez bien un peu de dessert?
En attendant, cap sur la Turquie avec mon aile de course. Depuis Bassano et ses prolongements j’ai considérablement révisé ma tactique de course. Je n’ai cherché depuis qu’à me faire plaisir immédiatement, ce qui s’est traduit par beaucoup trop de sur-vitesse et de l’isolement. Je me suis bien amusé ainsi sur quelques manches, maintenant il me faut revenir aux fondamentaux pour produire une bonne performance. Est-ce que cela veut encore dire quelque chose, est-ce que cela à un sens maintenant, je me pose la question. Plus que jamais je vais voler pour moi et mon plaisir.
Pour XM
Xavier sera dans nos cœurs et nos pensées en Turquie. Il ne nous fera plus subir ses blagues et ses discours, ni ses discussions sans fin qui remontaient à la préhistoire du vol libre. Nul n’a œuvré plus que lui pour le développement des compétitions de haut niveau en parapente. Sans oublier la promotion générale du sport par ses photos, ses voyages, ses articles, ses rencontres, sa passion. Qu’est-ce qu’il nous manque, déjà.
Cette semaine sera chargée en émotion.
Et qu’est ce que nous aurions eu besoin de lui dans un tel moment. Il doit être écoeuré et fou de rage s’il voit tout cela de là-haut !! Parti en paix avant le Chaos !
J’ai découvert la décision ce jour de la FFVL.
Pour moi, il s’agit d’un manque de courage ou tout simplement d’un principe de précaution appliqué après un accident… Quel paradoxe !
Nous sommes nombreux à être dans une impasse … Que pouvons nous faire pour en sortir ?
La FFVL peut-elle nous rembourser nos matériels, nos cotisations, devenus inutiles aujourd’hui?
JoL
Pour pousser l’analogie avec le tour de France (et revenir à des sujets moins contrariants pour vous tous que l’homologation des guns), peut-être que la bonne stratégie pour la turquie c’est la "Cadel Evans" : tu restes au chaud derrière les favoris, tu les laisses se tirer la bourre et se fatiguer, prendre des risques pour gagner une manche un jour et aller au tas le lendemain, et tu passes entre les gouttes… La prise de risques c’est qu’un Charles boucle tous les jours… mais tu es juste derrière.
Bonjour Maxime,
Tu le sais, je suis juste un pilote de base comme beaucoup. Je ne volerai jamais sous une voile de compétition. Comme quelques un j’apporte ma modeste contribution à l’organisation de ces compétitions.Mais je suis pour le moins étonné des décisions prises par notre Fédération, alors que les commentaires et analyses constructives ne manquaient pas. Les tiennes, celle de Luc et d’autres, comme aussi sur paragliding forum. Si j’ai bien compris ce sont les problèmes d’assurance et de droit qui semblent avoir prévalue. Même en tant qu’amateur je le regrette; Je te souhaite comme à tout les autres pilotes une excellente compétition en Turquie avec du matériel fait pour des pilotes comme vous. Car si j’ai bien compris , si on fait un arbre de causes des accidents en Espagne, le matériel est peut être présent, mais certainement pas tout seul et pas à la place qui a la plus le plus d’impact. Que la force…
salut maxime
il y a des solutions: -1- creer un board de pilots representatif de l’ensemble avec comme bras de levier le boycot des compets.ça existe dans plein de sports F1,ski alpin
-2- se regrouper sous l’égide d’une nouvelle structure mais cette fois apparentée professionnelle: liberté de décisions et retour à l’aspect libre du vol libre.
mais cela demande motivation, concertation ,temps et argent.
à + francis
@francis: J’ose croire (et comprendre) que les dernières décisions ne sont pas (majoritairement, pondérons) des questions de bonnes volontés mais bien d’argent (et de responsabilité, ce qui est lié s’agissant des assurances). Aussi il me semble important que toute proposition intègre ces quelques paramètres. Que les pilotes se regroupent et fassent pression est une chose, mais si aucun assureur de veut couvrir, ou dans des conditions ridicules éventuellement soutenues par des aspects légaux, alors l’alliance des gens de bonne volonté n’aura aucun poids.
Je ne suis pas compétiteur et n’ai qu’un regard extérieur (mais intéressé), mais je pense qu’un(e) compétiteur(trice) avec un prêt, une famille, une entreprise ou d’autres responsabilités sur le dos y regardera à deux fois avant de s’engager sans filet. Comprendre les risques pour sa vie est une chose, mais leur impact sur nos proches en est une autre.
Une approche collaborative et éducative (les compétiteurs prenant le temps d’expliquer aux assureurs par exemple, quitte à mettre une cravate) serait alors une solution efficace ?