Hier le seul obstacle sur notre route vers le décollage fut le gardien de la barrière d’accès qui demandait 60 dollars pour l’ouvrir. Nous avons trouvé une autre entrée. Ce lundi matin ce fut le trafic des travailleurs qui ralentit notre progression. Nous nagions dans une atmosphère urbaine et en trente minutes nous basculons dans une forêt où vivent pumas et autres singes.
En posant quelques questions à un local sur l’aménagement du site j’ai compris qu’il y a eu un bon débat lors de l’élargissement de la piste d’accès pour cette coupe du monde. En effet la question de la protection de la nature était posée. Nous pratiquons une activité de pleine nature. Généralement les pilotes sont des amoureux de la nature. Il n’en reste pas moins que nous avons un impact sur cette nature.
Volable pas manchable
La mauvaise surprise de la semaine: une journée sans manche. Avec un plafond à 650 m, une sortie de décollage potentiellement très encombrée, la solution aurait été une manche de 40 km en essuie-glace. Mais à 120 le décollage ne le permettait pas. Éventuellement un temps mini départ au sol? Euh, non merci! J’ai fait une petite heure de vol, histoire de continuer à régler mon accélo et ma sellette. Dans cette région les prévisions météo tiennent dans l’encadrement de la fenêtre: nous observons donc l’évolution des conditions et l’apparition des oiseaux. Nous verrons ce que demain nous réserve.
À la maison je m’étais acheté des masques pour courir ou faire du vélo les jours de pollution. Maintenant que je récupère mon odorat et mon ouïe après un bon rhume, j’aimerais bien les avoir avec moi pour filtrer toute cette poussière qui me fait tousser. Forcément, en volant au-dessus de carrières, il ne faut pas s’en étonner! Je vais aller nettoyer tout ça dans la piscine, hasta luego!