J’étais tout affuté ce matin. Bien placé dans la salle de briefing, grugé toute la queue pour récupérer un sandwich que je ne mangerai pas, la voile dans un fourgon tôlé pour lui éviter de prendre la pluie, assis dans une petite navette qui va monter directement au déco… et bim la journée est annulée. Bon, d’accord, ce n’est pas aujourd’hui que je vais commencer à discarder ma manche d’hier.

Parce que nous avons ce système de discard cette année sur les épreuves de Coupe du Monde. En gros nous pouvons jeter nos 20% de résultats les plus mauvais. Donc si cela vole mercredi, jeudi, vendredi et samedi, soit 4 manche possibles, j’ai une chance de me refaire. J’ai une incertitude sur mercredi mais les 3 derniers jours devraient être bons. D’ailleurs, après la tentative réussie de nous lancer sur une manche hier, je me dis que la même aurait peut-être été possible aujourd’hui. Nous sommes dans une serra qui nous permet de décoller puis nous filons rapidement en plaine ensuite. Il faut donc arriver à combiner les conditions météos de plusieurs zones aérologiques. Mais bon, pour aujourd’hui, pas la peine de regretter, c’est comme ça.

J’ai pu profiter d’une bonne heure de footing dans les collines des environs pour récupérer de ma sardine grillée d’anniversaire d’hier soir dévorée dans le décor inattendu d’une caserne de pompiers volontaires en fête. Les soirées en Coupe du Monde sont parfois surprenantes.

Je pronostique un bon 0% de chance de faire une manche demain. Et comme l’observateur perturbe la mesure, cela augmente sensiblement cette probabilité par effet induit. Non? Allez, croisez vos doigts!