A ce moment-là de la compétition, certains à la maison pourraient penser: « j’ai bien fait de rester chez moi ». D’autres plus près du PC course iraient jusqu’à se dire: « mais je savais bien que c’est toujours comme ça ici ». Il est vrai qu’après la manche stoppée au bout de 40km qui score 300 patates, nous venons de faire la fléchette de 15km qui score 150 points… Sous un ciel bâché, devinez quelle occupation peuvent trouver 130 pilotes avec une grosse faim d’avaler des kilomètres?
A dire vrai, j’étais déjà bien content de pouvoir me mettre en l’air et de voler. Les conditions étaient marquées par de la stabilité et du vent. Tant que nous étions sur le massif du décollage, nous restions à une altitude confortable d’environ 1000m à faire notre petit soaring sur ces grandes dalles noires et vertes de morros. C’était déjà la foire d’empoigne, il a bien fallu une demie-heure pour que tout le monde comprenne que le sens de rotation du jour était bien à gauche, l’autre gauche, que les 8 n’étaient pas de mise non plus et que la vision périphérique devait être activée à son maximum.
La tension déjà bien palpable pendant le start est encore montée d’un cran dans les rares bulles thermiques trouvées en chemin. L’occasion par exemple de nettoyer le bord d’attaque de Jérôme avec le dossier de ma sellette, voire mes suspentes de frein. Ou une bulle plus loin le temps de faire des intérieurs avec Honorin en se disant tous les deux que le nombre de pilotes ne comprenant pas comment fonctionne un thermique à ce niveau-là est étonnant.
Chemin faisant, j’insiste un peu trop à remonter face au vent au-dessus de la ville, mais personne ne veut me suivre sur l’axe de la flèche. Je finis par constater que les urubus sont scotchés au-dessus des toits et n’arrivent pas à s’en sortir eux non plus. Alors il est temps de retenir ma respiration pour franchir la rivière, sauter les lignes à haute tension et arriver un peu bas pour accrocher un thermodynamique le long des berges en contrefort du barrage. Dommage, il y a des oiseaux au-dessus, peut-être que si j’avais un peu moins insisté sur la ville… Bref, une troisième place sur une manche à 2 balles, je prends quand même, une 4ème au général je prends aussi, et je me dis que tous ces petits points sont difficiles à engranger et qu’ils pourraient m’être bien utiles à la fin de la semaine à ce rythme-là.
Allez, quitte ou double, demain on tente la manche à 500 points!
Pas mal, pas mal avec si peu de conditions. Allez Max t’es bien dans le coup et sur la bonne voie!
éclate toi bien, éclate les tous!!!!