La journée s’annonçait pourtant pas mal: un bon voile nuageux au-dessus de la ville est en général le signe précurseur d’un future bonne journée de vol. Quand il fait grand beau de bon matin, les navettes de montent pas. Donc nous sommes montés. Le décollage a retrouvé un peu de calme, le championnat de Colombie s’est terminé hier. Il s’est d’ailleurs terminé de manière peu ordinaire: les premiers de la manche ont fini leur dernier plané dans des champs de canne à sucre. Englués dans la boue ils ont attendu 6h pour être récupérés. Touche finale supplémentaire assez incroyable: trois pilotes terminent ex-æquo à la première place de la compétition après 7 manches en 7 jours!
Revenons à la journée d’aujourd’hui. Une fois au déco, à 9h, il était temps d’attaquer le parawaiting. Car lorsqu’une PWC débarque quelque part, le micro-climat local s’en trouve fréquemment bouleversé. L’effet observé ce jour fut le vent de cul, celui qui d’habitude n’arrive du Pacifique que vers 14h avait pris un peu d’avance en chemin. Et donc, sur cet excellent site de Roldanillo, j’ai attendu midi et une soudaine rafale de vent nul pour prendre mon envol.
La suite fut une balade de moins d’une heure pour me rapprocher du village tout en constatant la vitesse et la turbulence croissante du vent, moitié vent du nord dans la vallée, moitié vent d’est de Pacifique passant par-dessus la montagne. Je me suis sagement rapproché du terrain de foot proche du centre-ville, toujours aussi moisi cet attéro, pour terminer mon vol sans attendre les problèmes. Toujours beaucoup d’enfants et de public pour nous voir atterrir (como te llamas, donde e…). Hier signature d’autographe, aujourd’hui les gosses se souvenaient du prénom de mon fiston en photo sur mon cockpit!
J’avais prévu de faire relâche mardi, à ce rythme je vais finir par remonter à pied faire des vols de nuits pour alimenter mon carnet et mes heures de vol. Allez, demain s’annonce bon!