Préparation physique: cours vêtu

Et vous croyiez que j’allais me jeter dehors sans avoir réglé mon matériel ni trouvé quelques gadgets électroniques? Que nenni! Et autant vous dire que si vous voulez éviter de vous faire mal, vous avez intérêt à traiter avec soin cet aspect matériel. Pas tant pour la performance pure, éventuellement en fonction de vos goûts de couleurs!

Chaussures

Je ne suis pas Kenyan, j’ai toujours vécu avec des chaussures, la plage c’est pas trop mon truc, j’ai la plante des pieds douillette: bref, il me faut de bonnes chaussures.

A un moment j’ai eu mal au dos (comme tout le monde, je sais). J’ai cherché à modifier ma course, raccourcir la foulée, ajouter des talonnettes amortissantes, moins courir sur le talon, basculer le bassin, travailler les abdos et fessiers… Puis une séance d’ostéopathe m’a débloqué deux ou trois trucs dans les lombaires. J’ai passé alors trois nuits d’un super sommeil mais la douleur est revenue. Enfin je fais le calcul des kilomètres parcourus avec mes chaussures en 2010: 30km par semaine, 40 semaines: 1200 kilomètres, il est grand temps de les mettre à la poubelle et d’arrêter de me bousiller le dos!

Cela dépend des marques, mais en général au-delà de 1000 km les caractéristiques d’amorti décroissent, voire disparaissent, parfois même bien avant. En mettant dans les 150 Euros dans une bonne paire de pompes, cela fait du 1 euro de l’heure ou 10 cents du km. À ne surtout pas comparer avec le coût d’une heure de vol! Donc je me paye de bonnes chaussures et je les change avant qu’elles ne soient rincées.

J’ai testé pas mal de modèles Asics (les meilleures: Nimbus – les pires à peine 500km et pourtant les plus chères: Kinsei), Misuno (confort mais pas trop de maintien), Reebok (en boite de nuit), Adidas (auto-destructibles) et dernièrement des Brooks (Glycerin, pour l’instant parmi les meilleures que je connaisse). J’ai bien voulu passer commande d’une paire de Hoka One One pour les longues distances mais elle a été annulée.

Fringues

Vous vous dites: qu’est-ce qu’il pourrait bien y avoir à raconter sur les fringues pour courir? Et bien un exemple, un truc idiot: je courais avec ces beaux tee-shirts en coton qu’on ramène de chacune des compétitions. Au bout de 30 minutes j’avais les tétons irrités, et je n’aime pas avoir les tétons irrités. Je ne sentais pas trop la pose et surtout l’arrachage de patchs à l’élasto sur les nénés alors je suis passé aux tee-shirts moulants ou compressifs (genre Skins ou Quechua). Croyez-moi, ils vont vous donner une motivation supplémentaire à griller votre brioche et ils sont tout à fait efficaces pour vos jolis tétons comme pour maintenir en place la ceinture du cardio dans les parcours cabossés.

Instruments

Pendant une dizaine d’années j’ai utilisé un cardio-fréquencemètre avec baro que j’ai aussi utilisé en parapente (Polar AXN500), vous avez déjà vu passer quelques graphes. Le cardio est un outil indispensable pour travailler sérieusement.

Depuis que je me suis intéressé plus précisément aux vitesses de course et surtout au suivi de mes capacités en vue de leur éventuelle amélioration, il me fallait aussi un indicateur des distances parcourues et de ma vitesse de course moyenne. Je partais donc avec mon téléphone portable, GPS en route. Mais je n’avais pas de connexion directe entre cardio et GPS ni la possibilité de voir sur une application unique l’ensemble de ma (petite) performance. Je ne pouvais calculer que des moyennes. De plus la ceinture Polar avait tendance à parfois ne plus rester en contact avec mon petit cœur, l’électricité passait en courant alternatif. Il était donc temps de changer.

Avec un peu d’avance sur le Père Noël je me suis offert à la rentrée une montre (Garmin 910XT) bien moche, avec cardio, baro, GPS, capteurs ANT+ et tout le tralala dont un accéléromètre (c’est un podomètre, un gadget à 15€, dont les mesures sont enregistrées également par la montre). D’ailleurs je n’ai pas encore fait de travail sur la cadence ou la longueur de mes foulées. En côte je raccourcis, en phase rapide j’allonge. En moins d’un mois d’usage, dans les sorties de plus de 10km, la ceinture cardio, pourtant souple, a commencé à m’écorcher le poitrail, option peeling incluse. Impossible de cicatriser en remettant la ceinture. Direction le retour SAV qui, au vu des photos de mon torse blessé dont je vous fais grâce, a prévu de m’envoyer une ceinture de remplacement dont je vous donnerai des nouvelles.

Logiciels

Les cardios sont en général fournis avec un logiciel d’analyse (Polar Pro Trainer par exemple). L’application pour téléphone donne accès à un site plutôt pas trop mal pour mesurer et suivre les parcours (SportsTracker). La montre GPS est venue avec prime un site de suivi en ligne des activités (GarminConnect), plutôt sympa, prévu pour le côté « social » de la chose. Seul le logiciel sur PC m’a permis de modifier et corriger les données (traces GPS, fréquence cardiaque).

Voila, l’heure de la conclusion sonnera demain…

2 réflexions sur « Préparation physique: cours vêtu »

  1. hello Maxime,
    je vois que tu te la régales en CAP:-)
    les pompes doivent aussi tenir compte de la pronation, supination ou coureur universel.
    1000km pour une paire de pompes c’est trop, elles sont mortes.
    Attention aux oversize(hoka, technica), un gros amorti peut être source de blessures (tendinites aux genous, hauteur importante donc instabilité de la cheville, déformation de la semelle si pronateur,pas adaptées aux coureurs lourds, chaussures fragiles,…).
    C’est bien d’avoir 2 paires de routes et 2 paires de trails pour les faire tourner.
    vetements en coton à proscrire (comme dans tous les sports d’endurance:montagne, velo, parapente,…).
    Un des secrets pour progresser est de s’alléger, plus t’es léger(limite maigre!) plus tu es performant et tu as du plaisir.Donc changement d’alimentation indispensable (éviter les laitages de vaches, le sucre, l’alcool, la viande et charcutaille, produits transformés).
    Un footing à jeun, 1 fois par semaine,, à fréquence cardiaque trés faible(marche rapide pour certains) pendant 1H00 max te permet de bruler le max de graisse.Plus tu cours vite, moins tu utilises les graisses.
    Tu peux faire tes entrainements de cap en te basant sur la vitesse en km/h ou min aukm , ça marche pour le plat.je trouve l’entrainement basé sur la fréquence cardiaque plus judicieux surtout si le trail t’intéresse (quand tu vas mettre les pieds la dedans tu ne feras plus bcp de piste;-)).L’avantage de bosser sur la fréquence cadiaque=tu peux faire ça où tu veux, même vent de face, en montée, en descente,….cela demande de connaitre ta FCM donc de faire un test à l’effort sur tapis (c’est l’âge!) avec mesure des échanges gazeux,% de graisse, différentes fourchette de FC.(environ 100 euros).
    Attention au surentrainement, donc le test de ruffier (30flexions) 1 fois par semaine te permet de déceler ton état de fatigue, d’anticiper sur le surentrainement donc d’éviter les blessures.

    A bientôt
    jérôme

  2. OK avec Jérôme,y compris pour le footing a jeun en endurance que j’ai pratiquer efficacement et sans problème. Je rajouterai qu’il est important aussi d’apprendre à reconnaitre et tenir compte de nos « sensations » et de ne pas être collé au programme du jour au battement de coeur près. En d’autres termes, ne pas oublier le plaisr même à l’entrainement, et même si c’est sur les quais de Seine…

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