La température a doublé depuis que nous sommes arrivés à Montalegre. L’ombre est rare au décollage. J’ai beau m’abriter sous mon superbe parapluie blanc, je ne me sens pas hyper bien au décollage. J’ai quelques éblouissements qui heureusement disparaissent assez vite. Avant de m’installer dans ma sellette je m’enfile deux cannettes de jus d’ananas et deux pâtes de fruit. Après ce régime ça ira mieux mais ne m’empêchera pas d’oublier de fermer le capot de ma sellette. J’aurai beau me contorsionner dans tous les sens pour tenter de la fermer, elle restera ouverte jusqu’au but du jour.
Les conditions cycliques, les noyaux parfois étroits et le grand bleu appellent un vol assez conservateur par ici. C’est ce que je m’emploie à faire. Cela fonctionne globalement bien, je pourrais juste pousser un peu plus souvent le barreau à fond vu que nous nous trouvons des varios entre +2 et +4m/s. Mais cela fonctionne globalement bien jusqu’au km 70. Nous approchons d’une balise près du lac, un groupe à ma droite au vent enroule, un groupe plus bas devant à la balise enroule aussi. Je choisis la route directe. Perdu! Cela me fait passer sous la couche d’inversion à 2100m pendant que le groupe de droite ressort au-dessus de celle de 2600m.
Ce sera donc un gentil calvaire avec Charles et Aaron dans des varios anémiques de repercer cette première couche puis de passer en mode grand tourisme pour assurer la dernière balise par-dessus, car je la sentais un peu sous le vent, puis rentrer au but avec 20 minutes de retard sur les premiers. Encore une fois cela se joue sur un détail, pas vraiment un coup de dé mais plutôt une décision difficile à prendre. Mais je suis au but après un beau vol et malgré un coup de fatigue initial, tout va bien, on peut enchainer!
Salut Maxime,
Merci pour tes résumés, je vois que vous avez de bonnes conditions, fais toi plaisir.
A+
Roberto