Je suis un peu rincé par cette longue journée, il se fait tard, je ne ferai pas long. Nous cuisons un moment sur le déco sud de la Puncho. La stabilité inquiète un peu tout le monde, les ouvreurs ne sortent pas trop, un clock-start semble se préparer. La manche ressemble à un 7: nous partons pour 50km au Nord-Est puis revenons sur 25km au Ouest-Sud-Ouest. Les conditions s’installent, sous une gentille pression des pilotes la manche sera une course au but.
Premier temps de la valse: tout va bien, impeccable, jusqu’à 5 minutes du start. Il y avait longtemps que je n’avais pas fait de start moyen. Ce fut donc fait. Bien content d’avoir coché cette case je fais une première partie de manche en volant comme une quiche. Je ne trouve pas les noyaux, je vais de droite et de gauche, je ne vois pas le groupe s’échapper sur le causse sous un magnifique cumulus, le seul du coin en plus.
Deuxième temps je me réveille et gratte du terrain et de l’altitude. Je n’ai plus que 2km de retard dans le coin du 7. Je tergiverse un peu trop sur la petite branche du 7, je vois Simon s’isoler et prendre un gros plein, je n’ose pas trop quitter le groupe, si, un peu, non, pas trop… tout ça pour finir par prendre un +4m/s méga tranquille jusqu’à plus de 3400m afin de rentrer confort au but.
S’ensuivent 10km de plein taquet, le vent que nous avions dans le nez à 15 ou 20km/h a disparu, j’arrive perché avec 750m de gaz au-dessus de la ligne. Et ce sacré Simon gagne la manche avec sa bonne option. Je termine dans le tas, autour de la 30ème place certainement, comme hier, série en cours…