Pour en terminer avec cette dure (ou au choix: pénible, fatigante, douloureuse) semaine je pensais m’avachir dans mon canapé et vous pondre une note sur deux nouvelles venues de nulle part, en tout cas de là où en attendait plus: les organisations internationales qui gèrent notre sport. A savoir d’une part le rapport intermédiaire sur la sécurité des compétitions rédigé par la CIVL et d’autre part l’information délivré par la PMA que les laboratoires de test arrêtaient leur grève et reprenaient les tests de voiles comme ils les ont toujours faits.
Et bien je vous épargnerai la lecture de ma prose car après une longue hésitation matinale sur le créneau météo, je suis allé tenter un vol à Octeville.
J’avais peur du travers trop faible. Sur place, je trouve du face trop fort et de la pluie. Il est l’heure de manger un bout au snack de l’aéroport du Havre en regardant les évolutions de quelques hélicos sur le tarmac. De retour sur site, un peu de tchatche aide le vent à baisser encore un peu. Je me prépare, cela prend un peu de temps car j’ai ressorti ma fidèle deux lignes. Et oui, jamais en manque d’un objectif secondaire j’ai aussi dans l’idée de revoler avec ma voile de compétition pour me réaccoutumer aux sensations avant la livraison d’un cadeau de Noël bien attendu.
Je décolle. 3 minutes de vol pour m’apercevoir qu’une ondée vase sévère au large et se rapproche vite. 2 minutes pour me reposer vite fait bien fait. 4 heures d’aller-retour en voiture pour 5 minutes de vol? Désolé, non merci, ce n’est juste pas possible aujourd’hui. Je range la voile en boule dans le coffre et incline un peu le siège conducteur.
Moins d’une heure plus tard l’averse est passée. Je cours jusqu’au déco, mise en l’air, cap à droite, Antifer, virage à gauche, retour au déco, posé. Un vol de 55 minutes pour 25km de soaring. Un vol de méduse, allégé des 3 litres d’eau de mon ballast oublié à la maison et des 2 kilos de la gastro de la semaine. Un vol calme plein de mélancolie, fini dans la nuit, porté par cette fatigue qui vous coupe de vos pensées.
Alors le Père Noël peut bien arrêter de régler son nouveau traineau et me livrer mon cadeau de Noël… Tiens on dirait bien que j’aurai une touche de bleu sur les plumes en 2012!
Merci !!!
Merci de m’avoir transporter enmené quelques minutes dans ce grand "champ d’espace temps du haut" qui me manque tant ! mais me voilà à mon tour en approche de l’aterro…mon siège de bureau ! au prochain vol !