Finalement nous avons bien couru cette deuxième manche en ce lundi maussade. Vu l’heure tardive, un peu de tension est présente au briefing. Une manche est affichée, un rayon est changé après le premier briefing, dommage pour Erwan, un peu plus tard une balise est ajoutée avant le but, dommage pour Xavier. Histoire de ne pas me gaver indûment de leading bonus je propose d’avoir un délai entre la fenêtre et le start, ce qui sera fait.

Une fois en l’air nous avons une manche de 28km à boucler, car tel est mon objectif du jour: boucler, dans la nuit, au bout de la nuit. 3km nous séparent de la ligne de départ, sans vrai plafond. Je laisse les premiers partir avec 5 minutes d’avance. B1 facile, B2 en regardant une dizaine de pilotes se gaver dans le nuage devant le déco. Je craque à la radio quand je vois que les gars aux oreilles se goinfrent sans un virage, et que ceux qui ressortent à la lumière du jour ne font même pas un 3/6 par respect pour nous. Bref.

Arrive B3 et je ne suis plus très loin des premiers. Mais que serait une manche sans bruine ni pluie? Les premiers sont passés au sec, mon groupe se fait mouiller face à 28km/h de vent, trop cool. Nous sommes à la hauteur de la 4 voies des Tamarins, les gens nous font coucou par la fenêtre. Sympa? Bref. Les suivants se feront proprement rincer. Je survis avec un petit groupe, Fred, Didier, Pierre, jusque sous le déco. Nous faisons 20 minutes de soaring pour reprendre 100m. Personne ne part, je ne pense qu’à boucler, mon GPS me dit que la balise se passe par en-dessous mais je reste collé avec mon groupe. J’avais facile 10 minutes à gagner dans l’affaire, ce qui m’aurait mis à 5 minutes du premier, encore Nico, mais peu importe je suis au but, et nous ne sommes peut-être pas 20 à boucler. Je me détends sur la plage après m’être posé en faisant des gonflages pour sécher ma voile.

Pas facile ce championnat, rien n’est donné, mais rien n’est perdu non plus.