Pfiou, what a day! Qu’est-ce que vous voulez que je vous raconte après ça? C’est un site de dingues. J’adore ce site. Qu’est-ce que ce sera lorsque nous aurons de bonnes conditions. Pour aujourd’hui vous remettez en gros la météo de samedi: du Nord-Ouest tournant Nord-Est voire Est, un énorme ciel bleu, une atmosphère blanchâtre. Même plan de vol: un tour vers le Nord pour s’échauffer puis cap à l’Ouest sur le col de Tornavacas. Je décide de voler un peu moins seul et de me trouver des compagnons de route. L’équipe des Suisses tourne pas mal, je me cale dans leur sillage.
Je n’aime pas trop le début de vol sur Piedrahita. C’est ventilé, haché. Je suis limite d’annoncer un niveau 2 à la radio. Et puis en filant vers Barco cela s’arrange et s’organise un peu. Je suis avec les Suédois et Hans le boss du XC-Open. Je stresse un peu avant le col alors je m’applique et prend mon temps pour gagner tout le gaz possible et nécessaire. Je passe haut les mains à 2500m, confort.
Un peu derrière le col je tape un 3000m. C’est bon de faire des tours dans du zéro avec un vent de cul qui monte à 30km/h. Mais il faut bien redescendre, et au lac de Plasencia c’est la galère. Je crois que je suis avec Paul, le gagnant de la manche d’hier, ou un autre Suisse que je ne reconnais pas encore, et nous survivons un bon moment. Bizarre ce lac: cela fait 3 fois que j’y passe, la topographie est plutôt simple à analyser, et pourtant j’y ai trouvé à chaque fois des conditions différentes. Bref nous nous sortons les pieds de l’eau et filons le long de l’autoroute. Je crois que Martin, un autre Suisse, nous rattrape par en-dessous à ce moment-là. Je refais un gros plafond, à la limite de la couche convective qui garde toutes les cochonneries de l’atmosphère. Au-dessus, le grand bleu, magnifique.
Pour la suite je refais pas mal la méduse pour garder du gaz et rester au contrôle de mes camarades de vol. Arrive un petit relief qui nous barre la route. L’autoroute part à gauche, en face un énorme lac. Je décide de suivre la crête de haut, travers au vent vers la droite (l’Ouest). Je me retrouve avec des vautours de plus en plus nombreux, peut-être une centaine. Vous croirez ce que vous voudrez, mais je suis sûr qu’une dizaine d’entre eux décide de me suivre pour faire un bout de chemin ensemble. L’heure tourne, je prends des +1m/s régulièrement à 19h00, il faut partir pour le plané final. Ce lac me gène, je n’ose pas le traverser, il faudrait le déplacer! Je pose à l’heure de fin de manche, 19h30, à 20km du Portugal.
Bilan: 175km, de nouveau 6h30 de vol, la banane. Même pas fatigué! Pour demain la météo ne semble pas excellente, cela sent le tourisme (terrestre).
Bonjour Maxime !
Génial ! Ce récit aérien est prenant. Il faut vraiment que tu écrives un bouquin ! Je souscrits de suite ! 🙂
J’aime les photos, surtout la dernière, celle du lac. Elle est presque irréelle.
Celle des parapentes n’est pas mal non plus. Un embouteillage ? C’est pourtant pas le périph là bas !?
J’attend la suite !
Bons vols !
Quel suspens .. et quel enthousiasme!!!.. Ca donne presqu’envie d’essayer…non, je rigole…!
Bonne continuation!
j’en ai l’eau à la bouche
Superbe ! Ca fout la pêche ! Merci Maxime et continue comme ça !
petit niveau de parapentiste cela donne envie d y aller
henri