Après avoir été 5ème français au WPRS, 23ème mondial et 3ème au classement national A à fin 2008, je confirme et progresse à la fois en 2009:
- 3ème français au WPRS,
- 16ème mondial,
- et 5ème au classement national A.
Au-delà de tout ça, après les atermoiements de l’hiver dernier, j’ai retrouvé cette année une motivation et surtout un plaisir intact de voler.
Les résultats
Le résumé des résultats est bien affiché en introduction, ci-dessus. Je peux ajouter qu’en participant à 3 Coupes du Monde, je me suis qualifié 3 fois pour la finale. Clair et net. Et j’ai terminé 5ème de la Coupe du Monde en Croatie, mon meilleur résultat toutes compétitions confondues à ce jour.
J’ai accumulé assez peu d’heures de vol en face des 7 semaines consacrées à la compétition: 112 en 2009 au lieu de 172 en 2008, soit 35% en moins. Nous avons globalement eu de mauvaises conditions de vol (Coupes du Monde au Brésil, en France et en Italie plus les pré-Européens en Autriche), à moins que l’année précédente ait été exceptionnelle?
La manière
Malgré tout cela et même si vous êtes nombreux à me soutenir et m’encourager, quelques esprits chagrins continueront à penser que je ne fais pas partie des pilotes internationaux de premier choix. Cette année c’est un peu de ma faute, j’ai été franchement absent en Autriche et mauvais en Italie. Et il est bien connu que la nature humaine retient mieux le négatif que le positif.
Additionné au manque d’heures de vol évoqué ci-dessus, j’ai aussi eu mon lot de frustrations cette année: la sélection pour le Mexique, les péripéties du Championnat de France, la gestion de la finale de la Coupe du Monde en Italie… J’ai surtout l’impression de pouvoir faire mieux, et ça c’est bon!
Sur les compétitions que j’ai foirées comme sur celles que j’ai réussies, j’ai appris un truc fondamental: l’entame, la mise en jeu, la 1ère manche, le 1er start sont déterminants, même sur les compétitions longues. Il faut être à bloc, être fort de suite et ensuite à chaque fois, prendre chaque manche individuellement.
Au chapitre des satisfactions, je sais mieux gérer les groupes, en vol comme au sol, mieux me détacher du vol après le vol. Ma préparation physique a bien fonctionné. J’ai fait des progrès dans la gestion des incidents de vol après mon aventure de Saint-Hilaire. Je me sens plus fort dans le thermique. Enfin j’ai touché quelque chose de fort pendant la Croatie, sans pour autant être totalement satisfait car je sais que j’aurais pu aller chercher plus haut que cette 5ème place.
Mon bilan 2009 est donc: en progrès, avec de la marge! Comme un rappel de mes bulletins scolaires avec la mention « peut et doit mieux faire ». On en reparlera dans mes objectifs pour 2010.
Félicitations pour ton année de compétitions et pour tes résultats! J’identifie ton évolution actuelle vu ta méthode, ton état d’esprit,… hum… ton age peut être aussi 😉 , comme des progrès lents mais inflexibles. Plus on se rapproche du très haut niveau, plus les marches sont dures à monter… et même pour se maintenir!
J’ai suivi ton blog toute l’année et je suis sûr qu’outre une vocation "supporter" que développe à ton égard ce blog (pas trop ma tasse de thé pourtant), il m’apporte une expérience par procuration, un sens tactique voir psychologique (un bien grand mot) qui me servira plus tard si je continu la compétition.
Un sujet dont tu ne parles pas mais qui je pense intéresserait nombre de pilotes, c’est ton mode de vie professionnel; Ou du moins le mode de vie professionnel possible d’un compétiteur (en dehors du cas particulier des moniteurs, à fortiori de parapente).
On sait bien que le parapente ne permet pas d’en être pro et je crois savoir que tu bosses dans une boite d’info (ta boite…?).
Voila je voulais savoir comment on fait quand on travail pour se permettre de prendre plus de 7 semaines d’arrêt annuel pour les compètes. Le statut de sportif de haut niveau te permet il cela? Ce sont des congés payés? Une question qui en découle: comment s’obtient ce statut?
Est-il possible dans une boite lambda d’obtenir de type de possibilité (temps dispo pour compèt,…)? Si oui à partir de quel niveau de réussite, d’engagement, une particularité de l’entreprise (tu évoquais les facilité de de J-M avec la SNCF)?…
Aussi ce mode de "congés" te permet-il de pouvoir partir en vacance en plus des compétitions??
Enfin, je suppose que tu t’es mis tardivement à la compète en partie parce que tu travaillais justement. Tu as dû te poser toutes ces questions avant de t’engager sérieusement.
Bien entendu, cela implique aussi d’être réaliste et de prendre conscience au moment opportun qu’on a le potentiel ou non pour "légitimer" les sacrifices…
En parlant de cela, quels sacrifices as tu l’impression de faire pour assouvir cette passion?
Bon aller c’était ma dernière question ;o)
Voila, au plaisir de te recroiser sur un site un de ces 4.
Encore bravo et continu ton blog, il est top!
Salut François,
Le statut de sportif de haut niveau s’obtient soit en suivant les filières organisées par la FFVL, soit par des résultats de niveau international, dans tous les cas sur proposition du Directeur Technique National auprès du Ministère de la Jeunesse et des Sports, lequel décide d’accorder le statut à un quota de sportifs. En gros, il faut figurer dans les 100 premiers pilotes mondiaux au WPRS pour pouvoir commencer à y prétendre.
Une fois le statut obtenu, il ouvre droit à un certain nombre d’aides. L’une d’entre elle se nomme "convention d’insertion professionnelle" et permet d’aménager le temps de travail en accord avec l’employeur qui est indemnisé. En cherchant SHN+CIP sur Google, le 2ème lien envoie sur le site de Jean-Jean, trop fort!
Me concernant, pas de CIP, mais 100% de mes congés depuis 3 ans consacrés exclusivement à la compétition en parapente. Avant je prenais déjà des congés pour aller voler à l’étranger, mais "seulement" 1 semaine ou 2 par an. Ce qui signifie aujourd’hui: terminé le ski, fini la plage et beaucoup moins de temps en famille. Restent quelques weeks-ends de loisirs… Et je pense raisonnablement être le pilote de l’Equipe de France qui vole le moins!
Affaire de choix!
Maxime