Dernière manche, course au but de 71km, du vent, objectif: blinder, aller au but, assurer à tout prix. Pour la première fois de ma vie de parapentiste compétiteur je laisse filer tout le monde devant moi au start que je vais prendre avec 4 minutes de retard. Je n’ai pas confiance dans les conditions plus loin. Grand bien m’en a pris: peut-être 50 pilotes posent après 10km de course, dont une dizaine de Français. L’hécatombe.

Je contrôle la grappe de bien au-dessus, j’avance quand les plus téméraires avancent. Je dois même réprimer mes pulsions: quand les conditions s’affaiblissent je commence un départ solitaire, et 100m plus loin je me force à faire demi-tour pour revenir au contrôle du groupe. Je ne vous raconte pas le travail sur moi.

Et cela continuera toute l’après-midi, jusqu’à l’arrivée au but. A 5km du goal je suis à la hauteur de Yassen et Alberto mais je suis tellement dans un plan contrôle et bétonnage que je les laisse partir. Et je continue à enrouler des pétouilles dans le vent pour assurer les deux dernières balises toutes proches et la ligne. Ca me coûte dans les 15 minutes et forcément quelques points, mais je veux absolument boucler, et les voiles qui posent avant la ligne sous mes pieds finissent d’éteindre toute velléité de rentrée forcée. Je boucle 20ème de la manche et heureux du boulot.

Je vais figurer entre la 5ème et la 7ème place au général. C’est génial. Faire des top 10 en Coupe du Monde est un vrai objectif, et je l’avais affiché. Faire un podium, c’est la cerise sur le gâteau. M’en fous de la cerise, j’ai le gâteau!

Conclusion plus construite d’ici un ou deux jours…