Course au but de 60km et quelques. Les conditions ne sont pas installées au déco à l’ouverture de la fenêtre de décollage, un groupe de 20 voiles se fait enterrer direct. Nous patientons 30 minutes au décollage, jusqu’à 15 minutes avant le start qui est à 7km du déco. Et tout le monde avait sorti la même calculatrice, donc c’est le bronx pour déplier les voiles. Jean-Jean troublé par les assistantes ne sait plus où donner de la tête, quelle est la commande droite ou l’élévateur gauche, ça bouchonne.

Au bout de deux rafales de décos devant moi je m’impose un peu et arrache le tout, tout en contrôlant bien ma voile pour vérifier que les chamailleries de gamins avec Ludo n’ont pas laissé de noeuds dans mon suspentage. Tout va bien. J’arrive totalement à la bourre sur la ligne de start, je ne peux recoller à la grappe qui s’est mise en place sous un nuage, dérivés sous le vent de la trajectoire. Je ne fais ni une ni deux, droit à la balise. Et ça marche, de barbulle et urubu. Finalement je coiffe le groupe de tête entre B1 et B2 qui font des dégâts alors que je navigue au plafond.

Un groupe d’une quinzaine de pilotes se forme, on sent que tout le monde s’est déjà fait peur dans la manche. Nous avançons doucement, du coup le groupe grossi, rattrapé par les poursuivants, dont Elisa et Arnaud. Une nimbe nous coiffe progressivement, nous sommes tous très bas au-dessus de la dernière balise. Je compte tous les mètres en positif et en négatif pour survivre autant que faire se peut. Ca pose dans tous les coins. Je décale doucement de-ci de-là, parfois avec un urubu, parfois avec un faucon. Arrive le moment de la dernière glissade. Je termine dans un fond de vallée avec Nikolay. La récupe est longue mais je termine a priori dans les 10 premiers de la manche, contrat rempli.

D’ailleurs, Jack vient de m’apprendre que je suis 14ème du général! Enorme en ayant été 94ème avant les 2 dernières manches. Les Français font fort: Jean-Jean 7, Jack 8, Bertrand dans la zone, Elisa 13, moi 14, Jean-Ba 16… Samba!!!