Hier soir encore je disais que je n’avais pas pris de plaisir en l’air, que je n’arriverai pas à en prendre sur des manches de ce type et dans ces conditions, mais que je devais changer mon attitude pour performer et ne plus refuser l’obstacle. Ce matin j’ai une vision un peu différente. Arnaud s’est fait plaisir hier, il a eu la sensation d’un grand contrôle sur les groupes dans lesquels il se trouvait. Voilà donc une ouverture, il est possible de se faire plaisir, et ce faisant de parcourir une distance double de ma glissade incontrôlée d’hier.

Idem je suis un peu revenu sur les causes de mon dérapage. J’étais certainement trop « chaud » par rapport à la vitesse du groupe, et à l’indécision du groupe. Je ne me suis pas mis à la bonne température. Après le passage du start, j’ai pris les initiatives pour à la fois tirer le groupe et avancer à titre perso sur le parcours. Trois fois mes analyses et initiatives ont payé. La quatrième fois j’ai fait un zig-zag trop long avant d’arriver au bon endroit, mais trop bas. En somme: le groupe ne bouge pas, je fais de bons choix, je recommence. Finalement les 3 premières fois le résultat est à rapprocher d’une notion de chance, la quatrième était la réalité vraie. Je tiens là une vraie contre-référence, une vraie expérience que je garderai en mémoire.

Ils sont sympas les organisateurs: ils ont attendu la deuxième manche pour nous offrir des tee-shirts à l’image de notre manière de voler en ce moment!

Retour sur les discards

Prenons un cas d’école sur deux séries de 5 manches dans une compétition, avec l’hypothèse que le dernier jour ne puisse être volé pour raison météo. Les séries donnent les mêmes points au premier de la manche mais dans un ordre différent:

• 400, 1000, 1000, 400, 400: le classement sera établi sur 2 manches
• 400, 400, 400, 1000, 1000: le classement sera établi sur 4 manches

Franchement, non mais, franchement, ça rime à quoi?

Performance?

Et dans mon cas perso, ici et aujourd’hui, que dois-je faire pour remonter au classement? Vous voulez que je vous le dise? Je vais vous le dire. Supposons que 2 manches supplémentaires soient courues:

• Je dois scorer fort dans la 3ème manche, et il faut que cette manche score gros, dans les 1000 ou pas loin.
• Je dois scorer fort de nouveau dans la 4ème manche, et il faut que cette manche fasse dans les 650 points GAP, surtout pas 700 ou plus, pour introduire une seconde discard.

Vous parlez d’un objectif contrôlable! Mesurable certes, mais alors comment voulez-vous qu’en l’air je me dise: « bon ben là faut arrêter d’avancer sinon la manche va faire 743 points GAP et tu vas être niqué »? Moi qui croyais que la compétition c’était chercher à toujours faire de son mieux et dans la mesure du possible en faisant mieux que les autres…