Au menu du jour: des conditions plus fortes que les jours précédents, et surtout plus de vent pour un parcours en quadrilatère de 94km, avec les deux dernières branches le vent dans le nez. Ce qui nous a valu quelques passages de crête intéressants, de même que quelques fonds de combe sous le vent assez vivants. Heureusement les vautours étaient de sortie sur les falaises et nous permettaient d’identifier les thermiques en avant des reliefs pour nous sortir du pétrin.

La première partie de parcours était assez facile. Je n’ai pas fait très fort dans mes choix et centrages de thermique, par contre je me refaisais sur mes transitions. Dont une qui me permet de coiffer le groupe de tête à mi-parcours, au moment de quitter les nuages pour les avant-reliefs du site.

Avec du 20 à 25km/h de vent de face, c’est le jeu du "tu enroules je te passe". Mais si tu n’enroules pas, tu tombes. Alors il a fallu non seulement sélectionner les Vz, mais aussi les bonnes vitesses de dérive dans les bulles thermiques, sans parler du concours d’accélérateur pour avancer dans une masse d’air plutôt joyeuse. J’ai entendu pas mal de bruit de chiffon froissé un peu partout autour de moi, d’ailleurs. Moins drôle, cinq pilotes font secours pendant la manche.

Au final, je poursuis donc ma série: 5ème manche de Coupe du Monde cette année, 5ème manche au but. Comme j’ai été un peu optimiste sur mes places les jours précédents, disons que je dois finir entre 20 et 30 cette fois. Et puis je me suis appliqué: j’ai à peine plus de 100m au-dessus de la ligne. Pas mal de Frouzes au but aujourd’hui encore: au moins Denis, Simon, Jérémie, Jean-Marc, Stéphane, Arnaud, Jean-François et notre ambulancier Dominique (cela fait deux jours qu’il fait le relais radio aéroporté pour les secours).

Hier j’ai donc marqué mon premier 900 en PWC, je n’en suis pas peu fier, peut-être rebelote aujourd’hui. Pourvou que ça doure!