Les organisateurs nous ont monté au décollage tardivement, après l’averse de 13h30, pour que nous puissions observer la pluie tomber de-ci de-là depuis le déco, heureusement jamais sur nos têtes, bien proches du plafond par ailleurs.
A la troisième manche affichée, finalement les horaires sont donnés pour un start à 17h15. Nous jouons avec les barbules, comme en Suisse, au-dessus du plafond, en ne voyant que rarement plus de 20 pilotes. L’heure du start arrive et là on peut juger des positions. Je suis dans la moyenne, certains sont vraiment grimpés haut. Laissons-leur le bénéfice du doute.
Comme nous sommes partis super vite après le briefing, je speede un peu trop ma narration. Et la manche alors? Et bien une petite manche de 37km, avec quelque chose comme 6 ou 7 balises intermédiaires, tous les 5 kilomètres le GPS bippe. Seule la zone du décollage est ensoleillée, tout le monde adopte un parcours en étoile pour se refaire à cet endroit. Sauf justement pour les dernières balises que le groupe de tête décide d’enchainer. Il est juste là, devant et en-dessous de moi, en direction d’une tâche de soleil, ils vont nous montrer le déclenchement et nous allons pouvoir les coiffer. Je suis avec Mijéré, Urban, Aljaz et Stefan Wyss, entre autres, du beau linge.
Mais les premiers prennent un cycle super fort et super court, nous montons derrière dans une masse d’air désorganisée, et c’en est fini de nos espoirs. Ensuite, je ne suis pas très satisfait de ma rentrée au but, surtout de la transition entre l’avant-dernière et la dernière balise. Je n’appuie pas assez et choisis d’enrouler dans la vallée pour assurer la dernière balise qui est en altitude, mauvaise pioche, je trouve ensuite une ligne qui me monte à +2 tout droit au premier barreau jusqu’à la balise, avec 200m de trop. En gros 3 minutes de gaspillées. Enfin feu gaz sur le goal, pas loin de 60 km/h stabilisés.
Je pense rentrer dans les 40, à moins de 5 minutes des premiers. Simon, Charles et Arnaud sont dans les 20, peut-être Jean-Marc également, enchanté de sa dernière machine Niviuk.
Bon, quand même, c’est bien que nous ayons volé, j’ai pas trop mal assuré, mes dernières modifs me donnent un surplus de vitesse assez facile à vivre, les organisateurs se sont bien battus pour nous faire une manche. Dans les jours qui viennent, les bonnes conditions arrivent, ça va envoyer le pâté.
Mise à jour du mercredi matin: j’ai été un peu optimiste, je rentre 71ème au but. Mes zigouigouis de l’avant-dernière balise m’ont coûté 1 grosse minute et environ 50 points par rapport aux pilotes de mon groupe. Pas si grave, finalement, car la manche est bien payée: 857 points, je continue ma série de 800.
Ce matin grand ciel bleu, tout le monde est sur le pied de guerre pour une belle manche qui nous fasse sortir du bocal et aller découvrir le pays alentour.