Une belle journée, un beau vol de reprise. J’ai eu un bon moment de vol libre cet après-midi. Vol de remise en condition, bonnes conditions, que du bonheur. Mes intestins sont restés sages, ma voile est restée sage, je suis resté sage, c’était vraiment très agréable.
Il y avait une compétition de la ligue espagnole au déco, mais je n’avais pas envie de monter tout de suite en pression alors je ne les ai pas suivis. De même que j’ai décollé trop tôt pour prendre la manche proposée pour l’équipe. J’ai fait ma découverte du site tout seul, en deux temps, entrecoupés d’une repose au déco.
Je m’attendais à un paysage très sec, rocailleux, et bien pas du tout. C’est hyper vert, pas trop agressif, avec des plateaux d’altitude. C’est sûr, par contre entre deux plateaux, ce sont des gorges, on ne peut même plus appeler ça des vallées. Hier en venant en voiture j’ai pris la pluie de Toulouse jusqu’à un tunnel, quelques kilomètres après la frontière. Et à la sortie du tunnel, je suis passé de l’autre côté de la chaine des Pyrénées, et c’était grand bleu. Le sol était tout de même humide, signe d’un orage récent.
Du coup mon premier vol s’est fait dans une atmosphère très humide, avec des barbules à différents étages. Les varios étaient doux, en moyenne du +1m/s, bien que la masse d’air soit en perpétuel mouvement, jamais inerte. Je me suis baladé à l’est et au sud du déco, toujours collé à la base des nuages, vers les 2500m alors que le nouveau déco est déjà à 2300m. Je vais me reposer au déco pour une sieste et je sens déjà les conditions changer.
Deuxième vol, il est 15h30: de 5/8 la nébulosité est revenue à 2/5, le vent est passé de 10 à 20, et même 30 plus tard à l’attéro, les varios sont à +4m/s, la masse d’air bouge encore plus. Je vais découvrir la partie ouest du site, essaye un trajet sous le vent d’une crête qui gouverne l’entrée de la vallée de Castejon, et vais gentiment me poser.
J’ai même pris le temps de faire des photos! Comme avec le soleil sur cette terrasse de bar je ne vois rien sur mon écran pour faire du tri, je les ai toutes mises en vrac ici. Pour l’accès Internet, ça ne sera pas simple tout les jours. Pour la première fois en Coupe du Monde il n’y a pas d’accès WiFi pour les pilotes, alors il faut sniffer les réseaux dans les rues du village, ou trouver LE web café du bled: ça, c’est fait.