Nous voici de retour au vol libre, à Monte Cornizzolo. Le bilan est tiré sur la manche d’hier. Je suis, comme tous les Français, dans de meilleures dispositions que la veille.
Tout de même, je suis bien terreur au start. Les images de la collision de la veille ne me brouillent pas l’esprit mais je suis beaucoup plus tendu dans la grappe qu’à l’habitude. Comme tous les autres jours je suis bien placé, et je suis hyper vigilant, d’autant plus que je suis haut et que tout le monde essaye de me remonter dans les pieds.
Plus loin dans la manche, après une transition qui me place un peu moins bien que les autres, 100m sous la grappe, le temps de finir le plein je me retrouve largué, fin de cycle, en survie avec quelques pilotes pour le reste du parcours. Les 2 minutes d’écart dans le thermique se traduisent par 40 minutes sur la ligne. Le temps n’est pas continu en compétition, on s’accroche ou on décroche. Ma petite satisfaction de la journée sera de passer la ligne en tête du grupeto.
Yves Goueslain m’invite au diner avec les frouzes. L’ambiance est très bonne, nous passons une bonne soirée ensemble. Avant de rentrer nous coucher, JeanJean nous relate sa collision l’année dernière en Slovénie. Nous sommes captivés par le récit, l’aventure qu’il a du gérer, les dangers qu’il a surmontés, au point que sa compagne s’éloigne du groupe avant la fin pour aller regarder couler la rivière.