Avec Christophe nous sommes arrivés deux jours avant le début de la compétition pour absorber le décalage horaire et voler sur site.
Pour mon premier vol je commence par un déco rafaleux, avec quelques gouttes de pluie, limite d’être reculé sur la crête, accélérateur bloqué dans la sellette, puis dégueulante et point bas direct. A 50m au-dessus de l’attéro, j’ouvre le cocon pour mon dernier virage, ça bipe, je boucle mon virage, et je reprends pas loin de 1000m depuis le sol jusqu’au nuage! Bon enseignement, ça peut repartir de bien bas.
Le deuxième jour, JeanJean part en roulé-boulé dans les souches sous le déco, frayeur. Ensuite un beau vol de groupe, au nuage, pour la découverte de la vallée devant le déco. Sur une transition les pilotes de mon groupe partent au relief sur la gauche, rejoindre Christophe au plafond, alors que je pense tirer droit pour passer au soleil devant le relief. Et puis je me ravise, je vire avec tout le monde, arrive sous tout le monde, sous le vent, à l’ombre, et je me fais plomber. Le genre de situation intéressante: je suis le groupe et je m’en veux, la prochaine fois je suivrai mon option et arriverai à la même conclusion. Au final, 1h30 de marche avec Brett, un parapentiste de l’Alaska, qui me permet de découvrir l’arrière-pays. Chose intéressante, le concept de cul-de-sac n’existe pas, toutes les routes mènent de quelque part.
Premier briefing pour les Français, premier briefing pour moi. L’ambiance est bonne, décontractée. Vivement la première manche, l’envie de voler avec les meilleurs pilotes du monde est grande. Denis insiste sur le résultat pour l’équipe de France, d’aller chercher tous les points possibles. Je serais fier et heureux de contribuer au résultat de mon pays, mais j’avoue que ma préoccupation sur cet évènement est ailleurs, plus personnelle. Chaque chose en son temps.
Au-delà des 7 heures de décalage horaire, il faut dire que le soleil se lève vers 5h30, et moi aussi. Départ du bus pour le PC vers 8 heures, 9 heures montée au déco, 10 heures brefing, 11 heures déco, 12 heures start… et 21 heures au lit! Si ce n’est pas de l’organisation, ça.