Coupe du Monde Serbie 2013: conclusion

Tant qu’à monter sur un podium de Coupe du Monde, l’occasion étant suffisamment rare, autant escalader la plus haute marche. Hier, sur le déco, je me suis rappelé le matin de la dernière manche du Trofeo Montegrappa 2011, alors que j’étais 5ème au général, premier Français et tellement désireux d’être sélectionné pour Piedrahita. Espérant presque une annulation pour figer le résultat, je m’étais remonté comme une pendule lorsqu’était venu le moment de décoller et j’avais gagné cette manche, pour 1 seconde. Alors je suis allé la chercher, cette première place, hier, remontant 48 points de retard. Je marque 52 points de plus que le leader matinal dans la dernière manche et l’emporte au général pour 4 points.

Où les ai-je gagnés, ces 4 petits points? Est-ce dans l’option solitaire de la première manche, dans l’option trop pressée de la seconde, dans l’énergie de la remontée de la troisième, dans ma séparation d’avec Julien et Luc dans le final de la quatrième? Dans le temps de cerveau libéré par ma démission du comité de la PWCA une semaine avant l’événement, dans ma préparation physique, tactique, technique, mentale, logistique? Est-ce dans l’envie de marquer un point de plus sur chaque manche?

Mes places par manche: 1, 56, 4 et 3. Un peu comme à Val Louron en fait. Que serait-il advenu de moi dans les manches suivantes si j’avais mieux réussi ma rentrée au but de la seconde manche? D’aucuns diront que j’ai péché par gourmandise ou impatience. D’autres, éventuellement informés des théories en finance sur les bêta ou le portefeuille, savent que le rendement se détermine par le risque pris et le niveau d’aversion à celui-ci des acteurs en jeu. Que sur un ensemble de parties correctement gérées il peut y avoir une perte locale mais aussi une convergence vers un gain global.

Ainsi il faut prendre cette performance dans son ensemble. J’ai tout simplement produit ce qui était nécessaire pour atteindre ce résultat. Contrairement à mes préceptes je ne m’étais pas fixé d’objectifs par manche ou globaux. J’ai volé avec plaisir dans la confiance en mes choix et mes actions. Je sais bien voler et j’ai bien volé, à ma manière.

Mes sensations? Du calme et du calcul dans l’attente des résultats. Un soulagement et un coup de boost à leur publication. De la fierté et de la force en montant sur la boîte. Un accomplissement et une tranquille joie intérieure depuis. J’aurais aimé produire ce résultat plus tôt, déjà 7 ans en Coupe du Monde, j’ai traversé des épreuves, j’ai fait des choix en début de saison, ils ont payé tout au long de cette année. S’ouvre maintenant une longue pause de 5 mois, le temps de quelques bilans et d’envisager une nouvelle saison.

J’espère que mon fiston sera fier de son papa, plus tard.

7 réflexions sur « Coupe du Monde Serbie 2013: conclusion »

  1. Bravo Maxime !
    Bravo pour avoir remporté cette manche de coupe du monde, mais aussi pour tout le chemin parcouru pour y parvenir.
    C’est un investissement, un engagement, une quête… aussi une partie de la vie orientée pour cette passion.
    Tu as su trouver les clés pour atteindre tes objectifs, c’est remarquable.

    Enfin, Bravo à tous ces pilotes Français qui affichent un niveau mondial sans trop d’équivalent en ce moment.

  2. Que dire d’autre Maxime, que je te souhaite que cette sensation de force et de fierté, visiblement méritée, se prolonge et se reproduise. Bonne pause. A bientôt

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