Coupe du Monde Colombie 2012: conclusion

Comme en 2012, le mois de janvier 2013 est riche en expérience: 43 heures de vol et 820km au compteur, voila qui constitue un matelas douillet pour bien commencer l’année. Comme lors de mes deux précédentes expériences en Colombie, le séjour s’est excellemment bien passé, l’accueil fut chaleureux et le vol intense.

J’ai vécu deux semaines bien différentes, une compétition scindée en deux parties fort contrastées. Dans le premier volet, je suis calme, appliqué, serein, dans mes objectifs, sur une trajectoire ascendante me plaçant à la 25ème position. Après la pause intermédiaire faite de deux nuits de mauvais sommeil qui me dérèglent, je perds le contrôle de mes nerfs et la vue de mes objectifs, le tout menant au saccage de la plus belle manche de la compétition.

Dans ses relations avec autrui il parait qu’on ne peut pas modifier un caractère mais qu’on peut infléchir un comportement. Plus facile à dire qu’à faire. Pour trouver une solution je vais m’appliquer cet adage à moi-même. J’avais introduit une bonne distance l’année dernière pour me protéger des contrariétés et cela m’avait été profitable. Cependant je n’avais pas établi un périmètre complet, je vais le faire cette année pour éviter les infiltrations dans mes fondations!

Le problème de mes résultats figure dans les 2 manches qui bouclent et que je ne boucle pas. Ce n’est pas dans mes habitudes et le dommage a été irrémédiable. Petite note technique pour les initiés, le système du FTV basé sur le Day Validity au lieu des Task Winner’s Point a décidé pour moi des manches à discarder, même si ce n’est qu’une anecdote. L’une de mes qualités est bien la régularité. Et je le prouve: 44ème l’année dernière, 44ème cette année! Enfin, ça c’était avant la réintégration de 2 pilotes injustement pénalisés pour vol au-dessus d’un feu de champ de canne à sucre. Je porterai donc le numéro 46 (comme Valentino « The Doctor »!), une place qui ne me satisfait pas mais que j’accepte et dont je me contenterai. Je crois même qu’à l’avenir je dois viser plus haut, penser pour moi-même, remonter d’un cran mes ambitions et m’en donner les moyens.

Sur un plan stratégique le tableau des résultats entérine le plan de marche que je m’étais fixé. après avoir porté le 33 et 44 je visais le numéro 22, ou mieux le 11, et mes objectifs quantitatifs étaient parfaitement calibrés. C’est une bonne chose à savoir pour l’avenir. Sur le plan qualitatif et de la tactique, je suis également convaincu d’avoir vu juste sur ce qu’il fallait produire.

La préparation physique des derniers mois a porté ses fruits. J’ai enquillé les vols de 3 à 5 heures sans réelle fatigue et je rentre en forme. J’ai eu la chance d’échapper aux problèmes gastriques, même si j’ai eu mon lot de petits soucis périphériques du type ongle cassé: migraine ophtalmique un soir, paresthésie permanente de l’annulaire gauche, bleu au biceps droit après une rencontre avec un élévateur, mal au dos suite à une glissade… rien qui n’a constitué un obstacle aux beaux vols et au plaisir d’être en l’air.

Alors à tout bientôt pour de nouvelles aventures au pays des hommes volants librement!

4 réflexions sur « Coupe du Monde Colombie 2012: conclusion »

  1. Le 22, c’est pour l’année prochaine !! Ce n’est pas bon pour la performance trop de régularité
    Bravo en tous cas !!

  2. Bravo Max ! Pour le partage de ces 10 jours qui nous ont fait voyager et oublier un peu la grisaille normande …(ça donne envie d’y aller voir ! )
    Bravo aussi pour la « positive attitude » réflexive car cela reste du sport et du plaisir avant tout, qui doit encourager à continuer de progresser dans ta vie d’homme et de sportif …
    A bientôt pour de nouvelles aventures in door ! 🙂
    Laurent .

  3. Salut Max,
    Faire 3 fois dans les 50 premiers en coupe du monde, c’est quand même pas mal et c’est un acquis!!!
    Je te souhaite d’accéder au TOP 25 désormais.
    Bonne saison 2013 alors!!!

  4. Salut Maxime,

    Bravo pour ces belles manches et le combat permanent contre tes démons !
    Merci pour la qualité de tes récits qui nous plongent dans une immersion vivante, technique mais humaine.

    Suerte pour le retour en Europe,

    J Mi.

Les commentaires sont fermés.