200km pour 1500 heures

Ce matin encore j’apparaissais tout en bas de ce classement. Vous avez pu vous dire: mais Maxime a dû avoir un problème de santé pour prendre 2 bulles. Ben en fait je me suis fait une petite entorse à la cheville gauche en jouant au foot avec mes collègues de bureau. C’est sûr ce n’est pas malin, mais bon, je ne suis pas à Saint-André et je n’ai mal qu’à la cheville. Je suis allé passer ce superbe week-end en Suisse Normande pour la compétition 200km autour de Paris de mon club Le Thermique Francilien.

Samedi

Nous commençons par une petite manche à la Roche à Bunel en conditions d’est. De bon matin nous contemplons une magnifique mer de nuages. Le ciel se dégage ensuite, j’abandonne mon espoir de swapper ma dette de sommeil contre une petite sieste. C’est parti pour un petit vol à basse consommation d’énergie.

Une fois en l’air je passe 1h30 à crayonner devant le déco, jamais au bon endroit quand les rares cycles passent. Puis enfin j’accepte de dériver une bulle sur le plateau. Je prends 1000m en dérivant 3km. Parfait, c’est exactement le rayon du start. 30 minutes plus tard après petits 2 thermiques trouvés en chemin je pose avec 18km au compteur.

Je rentre ces 2h de vol dans mon tableau de suivi et j’arrive alors à 1499 heures et 40 minutes de vol solo depuis mon premier plouf. Intéressant, non?

Dimanche

Objectif du jour: 20 minutes de vol au minimum! Le vent est soutenu au décollage sud de Clécy, les conditions semblent un poil stable. Grâce aux pilotes locaux (merci Marc!) nous bénéficions d’un plafond remonté à 1350m pour la TMA2 de Deauville (celle qui permet aux pilotes moteur à Rolex en or de venir passer leur week-end au casino et nous empêche dorénavant le vol jusqu’à la mer).

Je décolle lorsque les conditions le permettent, m’extrait avec Jean-Luc et Franck. 800m de plafond, 600m de gaz, il faudra faire avec. Ma prévision météo annonce un voile alors je décide de ne pas trainer. Franck a dû oublier de régler la note de l’hôtel, il revient au déco, tant pis pour lui.

Nous avançons prudemment avec Jean-Luc. Nous récupérons puis perdons deux Peak 2 vers le rayon de start. Un peu plus loin, en gros à 100m/sol, je fais un signe de dépit à Jean-Luc, nous allons nous poser. Enfin surtout lui! Parce que je trouve un bip, puis un bip-bip, de quoi rêver en somme, et je me laisse dériver en douceur. Hier j’avais dérivé une bulle sur 2km en gagnant 50m d’altitude puis en abandonnant. Aujourd’hui je m’accroche. Et je raccroche en reprenant 300m sur 6km de dérive.

Un peu plus loin les éoliennes me paraissent bien hautes vu mon altitude de croisière moyenne. Je fais un écart sur une carrière, nada. Je reviens vers un petit bois, des éperviers, ça tient, plus loin un corps de ferme, ça déclenche un peu en soaring au-dessus des toits, et ça remonte franchement ensuite.

Je dois maintenant craber pour aller chercher la balise intermédiaire, et un crabe il faut savoir que ça ne vole pas trop bien. Mais la mer est proche et je trouve deux mouettes qui m’appellent dans le meilleur thermique de la journée pour monter à 1000m et me mettre en finesse du but.

Je commence à partir pleine balle puis modère mes ardeurs en regardant mon chrono. Il ne faudrait pas mettre moins d’une heure sinon le scoring n’aimera pas. Alors je me sers de mon téléphone avec mon nez pour gérer la récupe et finis en glissade tranquille. Je suis et serai le seul pilote au but, ce n’est pas la première fois que cela m’arrive, et c’est une très bonne sensation que je recommande à tout le monde.

Reste à poser près d’un bar. Je trouve un champ pas mal à proximité du centre-ville, avec des vaches dans un coin alors je me dirige vers l’autre coin. En fait de vaches ce sont des veaux et ils sont facétieux. Ils me voient arriver d’en bas et décident de m’accompagner dans ma finale, tels un troupeau de chiens de berger. Une fois posé je décide de franchir la barrière avec la voile en bouchon avant qu’ils ne me proposent leur aide pour plier.

En fait de bar, les deux établissements à licence du village (de Crève-cœur!) sont fermés. Dans l’immédiat je me contente de l’eau de mon ballast pour fêter cette journée: 1501 heures, 843 vols et 1000 points. Youpi!

Une réflexion sur « 200km pour 1500 heures »

  1. Ben tu vois maxime, finalement tu t’es peut-être fait plus plaisir que nos amis à St André!
    Félicitations pour les 1500 et 1 heures, c’est une étape comme une autre, mais que beaucoup aimerait un jour atteindre…

    PS: faudra demander aux Sponsors de faire des bobs pour enfants ! 😉

Les commentaires sont fermés.