Coupe du Monde 2018 – Australie: 22/02/18, manche de 51 km

J’ai déjà vécu quatre ou cinq fois cette expérience: être bien placé au général, voir arriver une dernière journée incertaine sur le plan aérologique, avoir une petite envie de figer le classement et de ne pas lancer de manche… Mais à chaque fois, cette manche a bien eu lieu. Et à chaque fois, j’ai amélioré mon classement. La première fois dont je me souviens était au Montegrappa Trophy en 2011. Je pensais jouer une place pour être sélectionné au prochain Championnat du Monde. J’étais 5ème le matin, premier Français. J’ai gagné la manche et terminé au pied du podium. Aujourd’hui, je suis passé par les mêmes états émotionnels et vécu intensément une même manche.

Coupe du Monde 2018 - Australie: 22/02/18, manche de 51 km

Slow day

La couverture nuageuse est peu réjouissante. Ce qui nous vient dessus est encore plus sombre que ce que nous avons au-dessus de la tête. Clément me pose des tapes, je ne le remercierai jamais assez. Voici quelqu’un dans lequel la fédération pourrait investir, tant pour le pilote que pour les talents professionnels. Personne ne nous est plus utile, exception faite de Bernard le doc. Je suis en mode diesel en ce moment, il faut que je chauffe une à deux heures en l’air pour arriver à la bonne température. Le temps aussi pour le tape de commencer à me soulager?

Coupe du Monde 2018 - Australie: 22/02/18, manche de 51 km

Ce site a un rendement incroyable au moindre rayon de soleil. Il nous gratifie un deuxième jour de toute sa générosité pour une manche un peu inattendue. Je vous passe une bonne partie de la manche. Nous arrivons bas à 12 km du but, après avoir traversé une grosse zone d’ombre. Cela cherche de partout, il y a des petits déclenchements au-dessus de notre atterrissage d’hier. La survie me paraît assurée. Je traverse les grappes et vais rentrer dans une combe, seul et pas haut. Tout me semble en place: une combe sous le vent, une brise de pente, un brin de clarté au sol, des coupes de bois, des arrêts avec une forêt de grands eucalyptus, une ligne à haute tension. Je cherche et je trouve. Je deviens un requin, je sais que je vais tout bouffer jusqu’à la ligne maintenant.

Coupe du Monde 2018 - Australie: 22/02/18, manche de 51 km

Putain que c’est bon

Je suis deuxième au but et cela devrait me faire monter sur la boite. J’ai gagné un contrôle gratuit de ma voile. Cool, j’arrivais aux 30 heures avec, et c’est le rythme auquel je contrôle mes machines. Que dois-je penser des mauvaises conditions météo annoncées pour demain vendredi et samedi? 🙂

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