Pré-Mondiaux Italie 2016: 19/07/16, course au but de 72 km

Je me faisais un plaisir d’enfin voir une ligne cette semaine. Je m’appliquais, tranquille, à rentrer au but pour ressentir ce doux plaisir de la survoler, puis de poser dessus. Et bien non, tout m’est refusé, il n’y avait pas de ligne au but. Encore une petite frustration de plus!


Avant cela, nous avons fait une manche plus courte, avec plus de balises et pourtant bien plus intéressante que les jours précédents. Je ne comprends toujours pas comment faire les bons choix mais c’était plaisant. Je commence par une boulette: bien placé au start, après avoir joué un moment avec les nuages, je m’aperçois qu’un de mes deux GPS n’a pas basculé au franchissement de la ligne de départ. Je veux assurer, demi-tour pour retourner le valider, le temps de comprendre que je me suis trompé sur mon deuxième instrument en fixant un start en entrée au lieu de le mettre en sortie. Le demi-tour était inutile, une minute de perdue, je me suis écarté du groupe, tout va bien, tout à coin!

Un peu plus loin le groupe de tête que je chasse fait une erreur et va se mettre sous le vent. Je reste au vent et passe dans les premiers. Je suis un peu timide et laisse les Italiens me prendre un peu de terrain puis partir bas en plaine. De retour au déco je sors très bien et surplombe un bon groupe. A l’approche du plafond je tente d’emmener du monde pour faire un tour dans les reliefs. Mais tout le monde sait que je suis dans tous les plans foireux, personne ne me suit. J’oblique donc en plaine à mon tour, le détour m’a coûté une centaine de mètres de gaz. Ce qui est drôle c’est que je ne vois pas Clément poursuivre seul dans mon plan!

En arrivant au rayon de la balise en plaine, le choix est Cornélien. Faire demi-tour ras par terre pour couper au plus court au risque de poser? Faire quart de tour à gauche pour revenir au relief au risque de perdre du temps? Un pilote est à plat ventre sur le trait. Le groupe met le clignotant à gauche. Je tourne à gauche. C’est ma stratégie de vol, je m’applique à la respecter. Ensuite? Ensuite ce sont 27 minutes à enrouler des pets de mouche pour reprendre 400 m au pied du relief. Les M6 et autres King disparaissent enfin de mon champ de vision. Je reprends un peu d’initiative pour enfin aller boucler, tranquillement, et ne pas voir cette ligne pour laquelle j’ai tant bossé. Bien sûr les gagnants étaient derrière nous, ont fait demi-tour sur le trait et nous ont mis un quart d’heure. Pfff!

Un énorme bravo à Honorin pour son énorme vol du jour!