Coupe du Monde 2016 – Italie: 10/06/16, course au but de 68 km

Pour ceux qui manquent d’idée de cadeau à l’approche de mon anniversaire, j’ai une proposition: patte de lapin, trèfle à quatre feuilles, grigri indien, n’importe quoi qui pourrait éloigner la poisse. Enfin, d’ici le 22 ce cycle devrait se terminer. Je ne sais pas pour vous, pour moi cela dure sur des périodes de deux ou trois semaines au cours desquelles tout tombe et les tartines retombent du côté de la confiture. Hier nous avons donc couru une seconde manche, plié nos affaires et fui l’Italie illico presto.


L’extraordinaire capteur 1.3 megapixels de mon Nokia 6230 rend assez bien l’atmosphère de l’attente d’hier au décollage. Et lorsque le plafond a daigné monter à hauteur de décollage sans vaser, nous avons décollé pour une longue manche. Que vous dire? J’ai l’impression d’avoir fait ce qu’il fallait, comme il fallait, quand il fallait, tout ce qui fallait. J’ai pris mon temps, j’ai assuré mes plafonds, j’ai suivi le soleil, j’ai fait mes choix de cheminement, j’ai posé mes camarades, tous mes camarades. Et je me suis retrouvé seul, a priori devant tous les survivants sans en être vraiment sûr.

Du coup je prends encore plus mon temps et choisis les options les moins risquées pour boucler ce parcours. Je navigue haut. Je passe de cum en cum. Je vise un raccrochage dynamique déjà visité lors de la première manche pour être assuré de rester en l’air quitte à allonger mon parcours pour claquer la dernière balise. Et là, rien ne se passe normalement. Le second appui dynamique ne marche pas du tout. Je n’ose pas avancer sur un plateau montant et boisé avec des lignes à haute tension qui risquent de me bloquer la sortie. Je ne suis qu’à 1 gros km du rayon de balise et je dois déchanter, une fois de plus. J’essaye de passer une seconde fois, puis autrement, trois autres pilotes arrivent et tanquent aussi, puis je quitte le coin pour faire le tour d’un petit massif, faire le tour d’une zone à oiseaux interdite, le temps de voir un groupe passé par la plaine rentrer au but. Je vais me poser au rayon de la balise après un dernier sauvetage au ras de la rivière.

Nous avons roulé de nuit et sommes rentrés à 4h du matin. Je ne suis pas encore très clair ce matin. Du coup lorsque j’aurai retrouvé mes esprits et un peu d’espoir je ferai un billet de conclusion de cette affreuse semaine.

En attendant, voici une brève conclusion sur la théorisation du contrôle en parapente.

3 réflexions sur « Coupe du Monde 2016 – Italie: 10/06/16, course au but de 68 km »

  1. En gros, plus les conditions sont bonnes, plus ça vol vite et moins faut laisser d’écart avec le pilote en tête.

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