Interview pour Vol Libre Magazine: les moments rares (10/10)

Roland

Une joie, un moment rare à raconter?

Jean-Marc

Ma plus grosse surprise et joie a été l’accueil à la sortie du TGV sur les quais de la gare de Bourg en Bresse en 2000 suite à mon titre de Champion de France. J’ai été reçu en fanfare par mes amis, ma p’tite famille, potes parapentistes, collègues de travail, chefs, député maire, et journalistes! Pour la première fois de ma vie (à l’exception de ma naissance au yeux de ma maman! 🙂 j’étais accueilli comme une star! Un peu comme Loana à sa sortie du « Loft », m’enfin avec moins de monde tout de même, j’avais moins d’arguments!

Un grand moment aussi dans ma vie de sportif, est ma double médaille d’argent au Championnat du Monde 2007 et de la joie partagé avec Yves Goueslain, entraîneur de l’Equipe de France, et ses pilotes sur le podium! Et je ne te parle pas de mon retour sur le Mont Myon… Il en porte encore les traces!

Denis

J’ai envie d’évoquer cette course mémorable en Sierra Nevada, sans heure-limite de posé, le soleil se couche pendant le plané final après 190 kilomètres; on ne pouvait pas faire mieux. J’ai eu droit à quelques vols ou le plaisir résidait dans la sensation profonde d’être en phase: moi, l’air, la course… Pas de sentiment de supériorité, juste la certitude d’être concentré, lucide, et cette rare impression d’être au bon endroit au bon moment avec en plus de la réussite. Dans ces cas là, on a même pas besoin de gagner, la satisfaction est intérieure.

Maxime

Je commence à avoir pas mal de souvenirs de compétitions, et ils sont plutôt tous bons. Par exemple j’ai remporté la première manche de ma vie sans le savoir. C’était en Colombie, j’avais pris une option personnelle aux deux-tiers du parcours qui m’avait isolé du reste de la grappe. En me rapprochant de la dernière balise et du but, je vois pas mal de voiles en l’air qui n’ont pas l’air d’avancer bien vite. Je me dis alors qu’ils sont restés en l’air pour finir tranquillement leur vol et que je suis bien à la bourre pour boucler. Je finis alors à bloc pour me diriger au plus vite vers le pré où sont situées les tentes de l’organisation. Mais la ligne est au-delà dans le champ de canne à sucre, je passe la ligne à 15 mètres du sol en serrant un peu les fesses. Le champ est difficilement posable, je termine juste à l’entrée du champ suivant. C’est après avoir plié et être revenu vers les tentes de l’organisation que tout le monde me félicite, j’avais grillé tout le monde dans le final!

Autre moment rare, j’aime beaucoup les rencontres avec les oiseaux et en compétition ils sont souvent de précieux indicateurs. En septembre dernier, à la Cerdagne avec le groupe de tête d’une manche de A, nous étions plume dans plume avec des vautours venus jouer avec nous le long d’une dizaine de kilomètres de falaises. Cette course à fond de barreau avec les vautours fauves, Simon et Jérémie restera un moment inoubliable !

3 réflexions sur « Interview pour Vol Libre Magazine: les moments rares (10/10) »

  1. Salut Arnaud,

    Merci pour tes encouragements. Tu verras apparaître encore quelques billets dans les jours prochains sur les mêmes sujets (quelle suite donner à tout ça, comment se qualifier pour une Coupe du Monde…). J’envisage aussi une séquence sur les trucs et astuces orientés mise au point du matériel.

    Si la MTO le veut bien, j’enchaine sur le Swiss League Open ce week-end, et je tâcherai de donner des nouvelles.

    A+

    Maxime

  2. Merci Maxime de nous avoir fait suivre l’ensemble de cet interview, riche en enseignement et rigolo de noter la différence entre vous 3.
    Bravo à Roland également.
    Bon courage et bonne chance pour ta saison, on te suivra depuis ce blog.

Les commentaires sont fermés.